dimanche 30 novembre 2014

Chevalier à la Rose

Ô Chevalier à la Rose    
Templier de la Gnose    
Lorsque sur toi un regard se pose    
Il ne peut alors contempler autre chose…    
    
 Chevalier mystérieux    
Qui, près de moi s’est aventuré,    
Le secret merveilleux    
Je ne puis identifier…    
    
 Qui es-tu, Chevalier ?    
Pourquoi,     
Jusqu’à toi,     
Ce chemin m’a guidée ?    
    
 Ô Chevalier,    
Serviteur de la Mère    
Et protecteur des Roses,    
Ta Douceur m’accompagne    
Sans te connaître…    
    
 Et pourtant,    
Je te connais,    
Te reconnais et te vois…    
    
Ô Chevalier de mon Cœur,    
Que ton parfum    
Embaume les chemins    
De tous ceux qui croisent ton regard…    
De toutes celles qui sentent ta Présence…    
    
Serviteur du Christ    
Et Porteur de l’Amour Divin,    
Je te vois et en cet Instant te rejoins…    

samedi 29 novembre 2014

ÉLUS COËNS

ÉLUS COËNS    
Martines de Pasqually ;a monté peu à peu la structure de son Ordre*, au sein de la franc-    
maçonnerie afin de lui confier le dépôt du culte primitif. Tous les hommes sont, en effet, destinés à    
manifester, même ici-bas, quelques rayons des facultés divines, quelques-uns sont appelés à cette    
ouvre avec une détermination positive et active: ce sont les Élus coëns, ou prêtres choisis. Dix    
grades* composent cet Ordre des Chevaliers maçons Élus coëns de l'univers, appelés en bref Élus    
coëns ou coëns. « Le Souverain Juge Réaux est le premier grade de la maçonnerie ensuite le    
commandeur d'Orient, le chevalier d'Orient, Le grand architecte, le maître, le compagnon et    
l'apprenti coëns, le maître parfait élu, le maître, compagnon et apprenti bleus. » Ce sont dix noms de    
grades avec quelques variantes, qui ne sont pas incompatibles: Maître Coên ou Maître Particulier    
Élu Coën; Grand Architecte ou Grand Maître Coën; Chevalier d'Orient ou Grand Élu dé Zorobabel,    
Commandeur d'Orient ou Apprenti Réau-Croix. Les initiales S. J. ou S.I. peuvent aussi suggérer «    
Supérieur Inconnu », et le mitan du XVIIIe siècle maçon nique a élaboré cette expression en une    
mythologie luxuriante.    
Dix grades, mais ne sont-ils pas onze ? D'emblée, suivons les tours et les détours d'une pensée qui    
foisonne. Tout en haut de l'échelle, à moins que ce ne soit au pinacle du temple, mais c'est en réalité    
dans le saint des saints, le dernier grade ou le premier, septième ou dixième, fait la quatrième classe,    
s'il ne se situe hors classe: le Réau-Croix, ou Maître Réau-Croix, dit çà et là Réau-Croix et d'Orient.    
Le Maître Élu, l'Elu, soil ce grade est intégré dans la première ou la deuxième classe et une classe    
suprême est allouée au Réau-Croix, soit Le Maître Élu emporte une classe deuxième entre le seuil    
symboLique et un porche triparti, en dépareillant le Réau-Croix, et c'est encore grâce à sa présence    
que le dénaire, cette fois, serait atteint, autour du centre intact. (Onze grades dans le système, a-t-on    
cru pouvoir dire: c'est mal calculer, dans l'ignorance de ce que sont les nombres et les grades.) Un    
autre compte flatte les sept grades supérieurs et les assigne à trois étapes de l'instruction religieuse    
en sa partie réservée: les Frères du Porche, entraînés par le Maître Élu, étudient la nature divine,    
spirituelle, humaine et corporelle; ceux du Temple, que le Maître Élu introduit, apprennent la    
théurgie théorique; enfin le Réau Croix, septième gradé en l'occurrence pratique le culte théurgique.    
On dirait un système écossais* banal. Mais des particularités inquiètent. D'abord, cette maçonnerie    
se veut la seule maçonnerie authentique. Ensuite, les trois degrés bleus ont leur rituel propre, alors    
que, jusqu'à l'acclimatation de la réforme allemande en 1772, toutes les loges de France ont pratiqué    
ces degrés sensiblement de la même manière. Puis, aux plus hauts degrés, les formes maçonniques    
sont abandonnées. Enfin, et telle est la raison des particularités précédentes, cet Ordre maçonnique    
constitué par Martines de Pasqually poursuivait un dessein inouï: on y enseignait en symboles, et    
dès le premier grade, la réintégration des êtres; on y formait des prêtres capables d'officier, d''«    
opérer » à cette fin. Un seul Ordre soi disant maçonnique présentera une même originalité: la Haute    
Maçonnerie égyptienne de Cagliostro*.    
Adam avait pour tâche de ramener les anges pervers. Depuis sa propre et double prévarication, sa    
vocation inchangée s'alourdit du soin de se défendre lui même.    
L'échelle des grades culmine dans l'ordination au Réau Croix, seul investi de la plénitude du    
pouvoir sacerdotal. En castillan réal signifie « royal », mais réau signifie « roux » ou « rouge », en    
mémoire d'Adam et de la rose, et aussi de la croix associée à la rose. Le Réau-Croix n'est le Rose-    
Croix* maçonnique que par analogie partielle et en modeste allusion partagée à l'état de Rose-    
Croix. Une référence au symbolisme de la Rose-Croix ne suffit pas à assimiler le Réau-Croix au    
grade que le futur Rite Écossais Ancien et Accepté* retiendra. Jean-Baptiste Willermoz*, qui unira    
les deux titres dans une seule signature, assure, au contraire, que le Réau Croix est vraiment « le    
degré des élus de cette classe, puisqu'on y trouve des preuves évidentes de sa vérité »: du passe-    
passe. Mais la matière est malléable et si on lit d'ordinaire Chevaliers Maçons et Élus coëns de    
l'Univers, est-il interdit d'entendre, en concurrence, Chevaliers Maçons Élus et Coëns de l'univers ?    
Le premier diplôme décerné à Jean-Baptiste Willermoz le 23 mai 1767, écrit bien à quelques, lignes    
d'intervalle: Chevaliers Maçons Élus Coëns de l'univers et Chevaliers Maçons de l'univers Élus    
Coëns.    
Les statuts de 1767, dont on a cité le début de l'article XII, en ont fixé les modalités même si    
Martines avait rédigé de nouveaux statuts qui restèrent Lettre morte. Mais les rituels et les    
instructions n'ont jamais été tout à fait achevés. Il ne semble pas que le père de Martines se soit    
attaché à articuler, en partie au moins, le double pouvoir maçonnique et sacerdotal qu'il léguerait à    
son fils et Martines peina à la besogne. D'une part, il répète, sans se lasser, que ce qui lui a été dit,    
ce qui lui a été enseigné, par ses prédécesseurs, ses amis d'ici-bas, par la Sagesse elle-même garantit    
le fond. D'autre part, quant à la forme, il se réfère à des originaux, tire des copies d'un registre, mais    
n'est-ce pas la forme des opérations théurgiques qui est en cause ? Dans l'habillage maçonnique,    
Martines doit adapter et inventer, sur une mesure impossible à suivre en tous points et insupportable    
à l'approche du sommet. Dans le manuscrit Baylot*, dit aujourd'hui de Saint-Domingue, entre 1765    
et 1767, ce semble, la forme est élémentaire, le fond y est pour l'essentiel.    
Il y eut donc des flottements avant 1767, puis des aménagements symboliques dont le nombre des    
grades a donné une idée.    
Martines de Pasqually s'annonce non pas comme le Grand Souverain, mais comme l'un des sept    
Grands Souverains de l'Ordre, en charge de la partie septentrionale. Il signe des initiales « C. Srin»    
une lettre à la Grande Loge de France*, en date du 31 août 1764, et, en 1765, un explicit porte « nos    
grands souverains ». Un Grand Maître Suprême commande aux sept; Martines refusa d ' en révéler    
plus que l' existence et, au moment où il fallait prier pour sa guérison, la maladie temporaire.    
Le sceau de l'Ordre existe en trois versions au moins; Martines a ses griffes, ses manières de signer.    
Les femmes* sont admises à égalité dans l'Ordre: Mlle Chevrier, Mme de Lusignan, Mme de    
Brancas, Mme Prowensal1 la présidente Du Bourg... et, comme il sied, Mme de Pasqually.    
L'historiographie maçonnique a de long temps repéré sans s'y arrêter un certain Valmont; grâce à    
André Kervella (1999} il paraît que Martines l'a rencontré, mais Hauterive le dénonce comme le    
chef d'un Ordre Noir, des anti coëns, en quelque sorte. Dangereuse piste, à suivre d'autant. Allons au    
fond, mais seul y va le vocabulaire des Élus coëns.    
L'Ordre, de nature « théocrati-monarchique » est une circonférence particulière, réceptacle des    
actions spirituelles célestes, où sont admis tous les hommes de désir; chacun est un point, l'esprit    
divin est le centre. Sept classes ou sept grades y sont figurés par six cercles intérieurs, ou parties, en    
rapport avec le mont Sinaï divisé en sept et son sommet représentait le sur céleste. l'Ordre en tant    
que réceptacle s'éclaire en présence du Christ dont le nom signifie « réceptacle d'opération divine »    
et dont la présence même constitue la chose par excellence, la Chose.    
La circonférence particulière que constitue l'Ordre est aussi l' image de la circonférence spirituelle    
formée par les sept agents principaux planétaires charges de diriger et protéger la création    
spirituelle. Pour remonter au centre dont il est descendu, l'homme doit payer tribut à chacun des    
agents principaux. L'entrée en scène des anges n'est pas accidentelle; ils vont l'occuper toute, à bon    
droit.    
Notre travail consiste à nous mettre en rapport avec les êtres spirituels bons qui nous entourent par    
la force de notre volonté, de notre désir et de notre prière, afin que ces êtres qui sont un aspect du    
principe divin puissent nous communiquer les influences qu'ils reçoivent et que nous ne pouvons    
plus recevoir directe ment. L'esprit bon compagnon, notre fidèle guide de pensée, paroles et actions,    
doit rétablir le contact interrompu. Sa jonction à l'homme s'effectue au baptême, virtuellement il    
nous reste à actualiser la présence de ce véritable prochain et, nouveau Tobie, la collaboration de ce    
Raphaël personnel et nécessaire.    
Quoique Martines fût un initié dans la haute science de Moïse, le culte des Élus coëns n'est pas le    
culte juif. Il diffère par là des épisodes propres aux rituels du Sublime Choix (1744, en France,    
réputé d'origine anglaise) et du deuxième Ordre du Rite Français (1786), où les récipiendaires    
jouent au service du Temple* de Salomon, aux Grands Écossais de Montpellier qui accomplissent le    
signe de bénédiction des kohanim, sans prétendre à bénir. Les Élus coëns ne jouent pas comme ces    
frères-là, ils fonctionnent. Leur office tient à un temple, qui incorpore au troisième de ce nom les    
traits du quatrième à venir. Les cultes modernes, c'est-à-dire post-diluviens, suivent un ordre    
hiérarchique: la Chiné, l'Égypte*, Abraham, Moïse, le Temple, le Christ.    
Le culte des Élus coëns comprend dix sortes d'opérations, souvent appelées cultes elles-mêmes. Ces    
cultes sont respectivement dits d'expiation; de grâce particulière et générale; contre les démons; de    
préservation et de conservation; contre la guerre; d'opposition aux ennemis de la loi divine, pour    
obtenir la descente de l'esprit divin; d'affermissement de la foi et de persévérance en la vertu    
spirituelle divine; pour la fixation de l'esprit conciliateur divin avec soi, de la dédicace annuelle de    
toutes les opérations au Créateur.    
Chaque opération met en ouvre des gestes et des mots, des parfums et des dessins, des nombres, des    
hiéroglyphes et 2 400 noms angéliques secrets. Au sensible répond le sensible. Mais la pensée, la    
volonté et l'intention de l'opérateur sont divines, car le coën n'est pas un magicien, c'est un prêtre.    
La réponse ne dépend pas de l'homme seul, encore moins du grand souverain: elle dépend de Dieu    
et les anges n'ont d'utilité que de donner, Dieu voulant, accès à la Chose. Saint Martin*, toutefois,    
s'effraya du mixte.    
La structure de l'Ordre en trois ou quatre classes, et en dix grades, on l'a vu, s'ordonne à son but.    
Pour successeur Martines avait désigné Armand-Robert Caignet de Lester, ou Lestère (1774-1778};    
après lui, Sébastien de Las Casas (1778-1781) fut contesté par Willermoz et ses amis, ainsi que par    
Jean Jacques Du Roy d'Hauterive. Celui-ci se comporta en Grand Souverain, sans en arborer le titre.    
Assoupi en 1807, en sommeil peu après l'Ordre, écrit J.-B. Willermoz, avait perdu tous ses Réaux-    
Croix en 1822. Trop vite dit. Pourtant, le T. P. M. Destigny, qui mourut en 1868 ou 1869, conservait    
les archives coëns depuis 1809; il ne fut Grand Souverain de l'Ordre, ni son mainteneur d'aucune    
façon, que dans la légende. Au XXe siécle, des filiations rituelles prétendues sont fallacieuses; elles    
accusent souvent une confusion de fait entre le Régime Écossais Rectifié et les Élus coëns.    
L'Ordre des Élus coëns a été réveillé, par la grâce d'une filiation spirituelle vérifiée, en 1942-1943:    
Georges Lagrèze (19431946), puis Robert Ambelain (194(e1967), Grands Maîtres; Ivan Mosca,    
Grand Souverain, à partir de 1961. Des frères opèrent seuls ou en groupes, dans l'autonomie, tous    
issus de la même résurgence.    
Outre la communion romaine qui rend bien un culte d'intention et d'action cérémonielle, il devait en    
exister un vraiment apostolique et ignoré qui Opère au nom de la famille humaine, le vrai culte    
apostolique des trois facultés d'intention de volonté et d'action, qui touche réellement au but de    
l'initiation chrétienne. Cette opinion de Vialetes d'Aignan, protestant converti, pose le problème    
religieux que soulève l'Ordre des Élus coëns; il en esquisse une solution à perfectionner.    
Un autre problème se repose et engage la franc-maçonnerie. Martines lui-même a évoqué « les    
sciences sublimes qui sont enfermées dans notre ordre caché sous le voile de la maçonnerie », tout    
en étendant d'aventure sa grande souveraineté à tous les ordres de la maçonnerie. Mais toute la    
maçonnerie ne revient-elle pas à l'Ordre affranchi par Martines ? Et que vaut un voile ?    
Le narthex du temple est propice à une réconciliation de principe. Willermoz doit à sa perspicacité    
et à son expérience d'avoir émis deux observations qui cernent ce principe.    
«La f.-. m.-.. fondamentale n'a pas essentiellement d'autre but que la connaissance de l'homme et de    
la nature, étant fondée sur le temple de Salomon, elle ne peut pas être étrangère à la science de    
l'homme puisque tous les sages qui ont existé depuis sa fondation ont reconnu que ce fameux    
temple n'a existé lui même dans l'univers que pour être le type universel de l'homme général dans    
ses états passés présents et futurs, et le tableau figuré de sa propre histoire » (au duc Ferdinand de    
Brunswick, 20 janvier 1780) Nous nous fixons sur la base de la maçonnerie qui est le temple de    
Jérusalem, parce que ce temple fameux est le type universel de la vraie science de l'homme,    
substitué, à cause de sa perfection, à tous les types ou symboles qui l'avaient précédé... Ce temple    
est miraculeux )> (30 mai 1780).    
L'Ordre des Élus coëns ne compta au mieux qu'une douzaine de temples et quelques dizaines de    
membres mais il intéresse l'histoire, tant maçonnique que religieuse.    
R. A. 
 

vendredi 28 novembre 2014

Cénacle de Tübingen

Cénacle de Tübingen    
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.    
On appelle Cénacle de Tübingen, ou Cercle de Tübingen, un groupe d'humanistes, de théologiens        
luthériens, et de juristes, formé à Tübingen en Allemagne au début du XVII      siècle   . C'est au sein de    
ce groupe qu'auraient été rédigés les manifestes de l'ordre de la Rose-Croix qui furent publiés en    
1614 et 1615. Johann Valentin Andreae reconnait en tout cas avoir écrit un des trois manifestes, à    
savoir les Noces Chymiques de Christian Rosenkreuz.    
Johann Valentin Andreae    
1586-1654    
Article détaillé : Johann Valentin Andreae.    
Christoph Besold    
Page de titre des Principia Iuris Feudalis de Christoph Besold (Tübingen 1616).    
Christoph Besold (22. septembre 1577 à Tübingen; † 15. septembre 1638 à Ingolstadt) est un    
juriste. Il se convertit en 1630 au catholicisme. Esprit encyclopédique, auteur d'ouvrages politiques,    
historiques et mystiques, connaissant l'hébreu et l'arabe, il fut professeur de droit à l'université de    
Tübingen en 1610 et conseiller du prince Jean-Frédéric de Wurtemberg.    
Tobias Hess    
Article détaillé : Tobias Hess.    
(1558-1614)    
il fut juriste, médecin et théologien. Intéressé par la kabbale, et les idées de Paracelse, il est    
considéré comme un « prince de l'utopie » et un organisateur de sociétés secrètes[1]. Il rencontre    
Andreae en 1608, qui lui consacrera deux textes après sa mort en 1614.    
Wilhelm Wense    
Gentilhomme, poète et voyageur (1586-1641), il séjourne à Tübingen en 1612-1613, avant de partir    
en Italie. Il fait se rencontrer Andreae et Tobias Adami.    
Tobias Adami    
(* 30 août 1581 Werda, Vogtland; † 29 novembre 1643, Weimar)    
Il fut membre de la Société des fructifiants (Fruchtbringenden Gesellschaft), la plus importante des    
sociétés littéraires allemandes du XVII° siècle. Il fut un disciple et le traducteur de Tommaso    
Campanella.    
Johann Arndt    
Johann Arndt    
Article détaillé : Johann Arndt.    
Johann Arndt (* 27 décembre 1555, Ballenstedt am Harz; † 11 mai 1621, Celle)    
Notes    
1.    ↑ (Edighoffer 1994, p. 57)    
Voir aussi    
Bibliographie    
e    
• , Les Rose-Croix, Paris, PUF, coll. « Que sais-je? », 1994, 3  éd. (ISBN 978-2-13-044226-4)    
• Bernard Gorceix, La Bible des Rose-Croix - Traduction et commentaire des trois premiers    
écrits rosicruciens (1614, 1615, 1616), Paris, PUF - Hier, 1970 (réimpr. 1998 (Quadrige))    
(ISBN 978-2-13-047634-4)    
Liens externes    
•  Johann Valentin Andreae's utopian brotherhoods. par Donald R. Dickson  Renaissance    
Quarterly, Vol. 49, 1996.   


jeudi 27 novembre 2014

La Fraternité Martiniste.

La Fraternité Martiniste.    

L’on  a  beaucoup  écrit des Sociétés Secrètes ; beaucoup  et mal :  je  veux  dire  fort  inexactement.  Ce  n’est pas  sans  doute  que  de    
laborieuses recherches n’aient été accomplies ; mais la passion politique s’en est mêlée, et le malheur a voulu, qu’impatients de    
faire prévaloir une thèse conforme à leurs préférences, les historiographes de ces Fraternités ne demandassent pour la plupart, au    
pêle-mêle des documents par eux amassés, que des pièces justificatives quand même d ’une opinion conçue d’avance.    
D’ailleurs, chose curieuse ! Abstraction faite des tendances de parti, le propre du sujet a toujours été d’exalter outre mesure [1] et    
de griser l’imagination des plus impartiaux. Ils se révèlent impuissants à trier rationnellement les matériaux dont ils regorgent,    
aies  examiner au flambeau d’une  saine  critique,  à les  classer  enfin  suivant leur importance  et leur authenticité.  Loin  d’en  rien    
déduire de lumineux, de typique et de péremptoire, ils se traînent péniblement dans le dédale des plus hasar deuses conjectures,    
tout pesants d’une érudition mal digérée : comme ces frelons en goguette, ivres d’un miel de contrebande, bourdonnent sur place,    
l’aile frémissante ; ils ne savent plus se décider à prendre essor, pour avoir trop copieusement butiné les raisins mûrs.    
Dès qu’il s’agit de Sociétés Secrètes, il est re marquable que la passion aveugle le plus grand nombre et que chacun s’obstine avec    
délices, même contre l’évidence : d’où grand désarroi dans les idées, et solutions qui se croient absolues, dans les sens les plus    
contradictoires.  Quelques écrivains,  comme le  constituant Mounier [1], méconnaissent l’influence très réelle et souvent décisive    
que ces associations mystérieuses ont pu exercer sur la marche des événements sociaux et politiques  ; d’autres, n’y voyant — tel    
l’auteur estimable au reste du pamphlet de 1819 [2] — que des ruches de conspirateurs et des conventicules de révolutionnaires    
plus ou moins farouches, qualifient de jongleries insignes les rites de ces Fraternités, et dénoncent leurs doctrines comme trompe-    
l’œil à l’usage des naïfs, ou comme prétexte à dérouter la méfiance des gouvernements établis.    
Il  faut  chercher  le  vrai  entre  ces  deux  opinions  extrêmes.  Toutes  deux  sont  justes  d’ailleurs  partiellement  :  il  ne  s’agit  que  de    
s’entendre.    
Une  distinction  s’impose  tout  d’abord,  entre  les Sociétés  dogmatiques ou Renseignement, et  les  Sociétés  de propagande ou    
d’action. L’ordre  des Philosophes  Inconnus, dont  nous  avons touché  un  mot,  pourrait  être  pris  pour  type  des  premières  ;  celui    
des Francs-Juges, que nous avons signalé plus au long sous le nom de Sainte-Vehme, conviendrait comme type des secondes.    
D’autres, comme la Maçonnerie primitive, l’ancienne Rose-Croix et la Rose-Croix rénovée, procèdent à la fois de ces deux classes.    
Le Tombeau  de  Jacques  Molay  [3], par  Cadet  de  Gassicourt,  ne  laisse  aucun  doute  sur  le  double  caractère  de  l’ancienne    
Maçonnerie, prolongement occulte de l’Ordre des Templiers. Nous-mêmes avons ailleurs assez nettement éclairci ce point décisif.    
Quoi  qu’il  en  soit,  il  ne  paraît  pas  inoppor tun  de  transcrire  ici  le  sommaire  des  doctrines  que  Cadet  de  Gassicourt  attribue    
aux Illuminés  Théosophes : appellation  générale  dans  laquelle  il englobe  et confond  les Martinistes et les digni taires des hauts    
grades de la maçonnerie.    
Que  le  lecteur initiale nous  veuille  accorder  toute  son  attention :  il  va  trouver  condensés,  sous  une  forme  équivoque,  parfois    
paradoxale ou même blasphématoire en apparence, plusieurs des hauts mystères de l’Occultisme.    
 THÉORIES DES ILLUMINÉS    
Dieu n’est pas dans l’espace.    
Dieu lui-même est homme et l’homme est Dieu.    
L’Essence divine est amour et sagesse.    
L’amour divin et la sagesse divine sont substance et forme.    
L’usage  de  toutes  les  créatures  monte  par  degrés,  depuis  l’être  le  plus  éloigné  de  l’homme  jusqu’à    
l’homme ; et par l’homme, jusqu’au Créateur, principe de tout [4].    
Dieu est le même dans le plus petit comme dans le plus grand.    
Dans le monde spirituel, on voit des terres, des eaux, des atmosphères, comme dans le monde naturel  ;    
mais celles du premier sont spirituelles et celles du second sont matérielles.    
Le Seigneur de tout, Jéhovah [5] a pu créer l’Univers et tout ce qu’il contient, sans être homme.    
Il existe, dans les matières, une Force qui tend à la production des formes des êtres.    
Toutes les formes des productions de la nature présentent une espèce d’image de l’homme.    
Tout ce qui est dans l’Univers, considéré quant aux différents êtres, présente une image de l’homme, et    
atteste que Dieu est homme[6]. II existe deux facultés ou principes, la Volonté et l’Entendement, créés    
pour être les réceptacles du Seigneur.    
La vie de l’homme est dans ses principes et ses principes sont dans son cerveau.    
La vie corporelle de l’homme existe par la correspondance du vouloir avec le cœur, et de l’en tendement    
avec le poumon[7].    
Cette  correspondance  peut  nous  découvrir  plusieurs  choses  ignorées,  tant  sur  ce  qui  concerne  la    
volonté et l’entendement que sur l’amour et la sagesse.    
Quand on connaît la correspondance du cœur avec la volonté et celle de l’entendement avec le poumon,    
on connaît ce que c’est que l’âme de l’homme.    
La Sagesse ou l’Entendement tient de l’Amour divin le pouvoir de s’exalter, de recevoir la lu mière du    
Ciel et de comprendre ce qu’elle manifeste.    
L’amour divin, épuré par la sagesse, dans l’entendement, devient spirituel et céleste.    
Mais ces généralités, si importantes soient-elles, débordent notre cadre.    
Que le lecteur y prenne garde. Pour avoir ouvert une parenthèse et transcrit l’énoncé de ces principes, dont la portée est vraiment    
capitale ;  pour  y  avoir  joint  quelques  observations  d’en semble,  nous  n’avons  prétendu  traiter  ici,  ni  des  Sociétés  Secrètes,  en    
général,  ni  de  leurs  rites  et de  leurs  doctrines.  Néanmoins,  c’est  à  la  faveur  de  la distinction  faite  plus  haut  qu’il nous  reste  à    
préciser, en quelques traits assez fermes, le but et l’organisation de deux sociétés occultes en 1890.    
Le Martinisme constitue un groupe purement initiatique, une société d’enseignement élémentaire et de diffusion de l’Ésotérisme.    
Dans la Rose✠Croix il faut voir un ordre à la fois d’Enseignement et d’Action.    
Le Martinisme, fondé, à l’instar de la Maçonnerie, sur le Ternaire occulte, comprend trois grades : l’Affilié (1er degré) correspond    
à l’Apprenti maçon ; l’initié (2e degré) correspond au Compagnon ; l’Initiateur (S∴ ∴  I , 3e degré) correspond au maître.    
Toutefois, comme le fait judicieusement observer notre frère  Papus : « L’instruction d’un membre du 1er degré des S∴ I dépasse ∴    
de beaucoup, au point de vue traditionnel, non seulement celle d’un maître, mais celle d’un 33e franc-maçon. »[8]    
Également divisée en trois degrés, la Rose✠Croix vient se greffer sur le Martinisme ; car, pour prétendre au 1er grade de la Rose-    
Croix, il faut se justifier titulaire du 3e grade martiniste (S I ). ∴ ∴ C’est une condition formelle de l’admission.    
On  peut donc  être  Initiateur S∴ ∴  I  sans s’affilier à l’ordre  de  la  Rose✠Croix ;  mais je le  répète,  tout affilié  Rose✠Croix,  fut-il du    
1er grade, a nécessairement gravi les trois degrés martinistes.    
Les enseignements martinistes portent sur les principes de l’Ésotérisme et sur la synthèse des Religions  : étant élémentaires, ils    
n’offrent rien qu’il soit défendu de divulguer ; seule, la base du symbolisme doit être tenue secrète. Nous n’estimons enfreindre    
aucun serment en livrant au public les détails qui vont suivre.    
Le temple peut être  tendu dans une  simple  chambre.  Quand le  profane  est introduit,  il se  trouve  entouré  d’un  certain  nombre    
d’hommes masqués qui  sur sa poitrine  pointent en silence leur épée  nue. Coiffés de  bandelettes à l’égyptienne,  ils se montrent    
vêtus dans certains cas, d’une robe de pourpre ou d’écarlate, ample et flottante. On fait asseoir le postulant sur un fauteuil drapé    
de  laine  blanche  en  face  d’un  autel1 où  brillent,  disposés  dans  l’ordre  prescrit,  un  nombre  donné  de  luminaires :  ce  sont    
ordinairement des cierges de teintes bien tranchées. Divers objets emblématiques en nombre préfixe (sphinx de bronze, masque,    
poignard,  tête  de  mort  piquée  d’une  fleur,  pantacles,  etc..)  reposent,  groupés  selon  le  Rituel,  sur  trois  tapis  superposés,  de    
couleurs  disparates.  Au  fond  delà  pièce  flamboie  l’Étoile  du  Microcosme,  le Pentagrammerayonnant  de  la  Sainte Kabbale.  Le    
récipiendaire est questionné sur l’enchaînement des circonstances qui l’ont conduit au seuil de l’occultisme, et lui ont fait désirer    
l’initiation. Puis on l’interroge sur Dieu, l’Homme et l’Univers. Suivant celui de ces trois objets qui semble l’intéresser davantage,    
on conclut à son aptitude spéciale pour la Métaphysique, ou la Psychologie,ou les Sciences Naturelles : et l’initiateur, dans ses en-    
seignements ultérieurs, a soin d’insister en conséquence sur des preuves ou des arguments tirés de celle des trois sciences que le    
néophyte  a paru préférer. Toutefois,  comme la Liberté est dans l’Ordre un  principe  fondamental et absolu,  celle du pro fane est    
réputée inviolable : il est donc libre d’opposer un refus de répondre à toutes ces questions. On n’a droit d’exiger de lui qu’une seule    
chose : le serment de taire la base du symbolisme et aussi le nom de son Initiateur, le seul de tous les assistants qu’il soit censé    
connaître. L’enseignement lui est enfin transmis,  et tous les membres présents le consacrent  Affilié, Initié ou Initiateur, suivant    
les cas, en le touchant légèrement de leur glaive. Un discours synthétique clôt d’habitude la séance, et l’un des S∴ ∴  I  reconduit en    
silence le récipiendaire jusqu’à la porte d’entrée.    
Lorsque le postulant est connu comme préalablement instruit des vérités sur quoi roule le programme martiniste, les trois grades    
peuvent lui être conférés coup sur coup, en une séance : ce mode d’initiation est dit : à titre honorifique.    
« Aucune somme, si minime soit-elle, ne doit être perçue pour l’initiation. Le profane ne connaît que son initiateur, et doit cesser    
toute relation initiatique avec lui quand il devient initiateur à son tour. La Conscience est le seul juge des actes de l’Initié, et aucun    
membre n’a d’ordres à recevoir de qui que ce soit… Chaque Initiateur instruit une foule de membres, qui, devenant initiateurs à    
leur tour, donnent au mouvement une importance réelle. »    
« Le défaut de l’organisation martiniste provient, à notre avis, de la liberté absolue laissée à chacun des membres de l’Ordre. Il en    
résulte une série de groupes séparés, qui sont indivi duellement très fortement constitués, mais qui doivent, à un moment donné,    
être susceptibles de se réunir. C’est du reste ce qui se fait en ce moment. » (PAPUS, Sociétés d’Initiation,page 13.)    
Ces lignes, de notre ami, complètent nos indica tions et se passent de commentaires. Ajoutons seulement que les Martinistes sont    
redevables à l’un des grands adeptes du moyen âge, l’abbé Jean Tritheim, d’un procédé stéganographique et qui leur permettra    
d’accomplir  à  l’heure  voulue  cette  réunion  si  désirable,  cette  mobilisation  théosophique  attendue  de  tous…  En  tout  cas,  ils    
trouveront toujours dans la Rose✠Croix l’élément de synthèse et d’unité qui leur a manqué trop longtemps.    
En effet, si l’une de ces associations se réclame des principes de liberté sans frein et d’initiative individuelle, l’autre est fondée tout    
entière  sur  les  principes  d’autorité  collective  et  de  Hiérarchie  unitaire.  Le Martinisme et  la Rose-Croix  constituent  deux  forces    
complémentaires, dans toute la portée scientifique du terme ; puissent-ils ne jamais l’oublier ! …    
Stanislas de Guaita. Appendice IV extrait d’Essai de Sciences Maudites – Tome 1 : Au Seuil du Mystère,    
Georges Carré éditeur, Paris, 1890.    
Notes :    
[1] De l’Influence attribuée aux philosophes, aux francs-maçons et aux illuminés sur la Révolution de France, par J.-J. Mounier. —    
Paris, 1822, in-8.    
[2] Des Sociétés secrètes en Allemagne et de la secte des illuminés. —Paris, 1819, in-8.    
[3] Paris, an V, in-32, fig.    
[4] Voilà complète et même complétée, l’idée-mère autour de laquelle pivote toute la synthèse de Darwin. — Notons que dès 1768,    
J.-B. Robinet publiait un ouvrage très curieux sous ce titre :  Gradation naturelle des Formes de l’Être ou Essais de la Nature qui    
apprend à faire l’homme. (Amsterdam, in-8, figures.)    
[5] Voir la note (2° partie de l’Appendice) où nous expliquons l’identité d’essence de XX et XXX, de Jéhovah et à Adam-Ève.    
[6] Les formules sont imparfaites, souvent mauvaises ; mais la Doctrine rayonne encore sous ce vêtement indigne d’Ève.    
[7] Ne nous hâtons pas trop de crier à l’absurde !    
[8] Les Sociétés d’initiation en 1889, par Papus (l’Initiation, page 13).   

mardi 25 novembre 2014

Quelques traits de l'Eglise interieure 2

  Faut-il citer encore MADATHANUS et Jacob BOEHME et GICHTEL et SWEDENBORG et d'ECKARTSHAUSEN et Claude de SAINT-MARTIN ? A quoi bon ? Ce n'est point par des citations empruntées à la lettre qu'on peut entrevoir, même en un simple reflet, la Lumière dont les « Fils » ou les « Amis » de Dieu sont inondés jusque dans les profondeurs de leur âme régénérée. Il faut, autant que cela nous est permis, communier, comme eux, en esprit et en vérité avec le Christ éternellement vivant ; c'est seulement par une expérience d'ordre intime et sans cesse renouvelée que nous pourrons nous élever de la lettre morte à l'esprit vivifiant et découvrir, par une sorte d'illumination intérieure, en laquelle consiste proprement l'assistance du Saint-Esprit, le sens profond qui se cache sous les signes et les symboles de l'Ecriture. (2).
    Est-ce à dire que ces hommes « spirituels et intérieurs » n'aient consigné dans aucun écrit les résultats et les fruits de leur expérience religieuse, de leur vie dans le Christ ? Ils se sont nourris avant tout de la méditation continue des livres du Nouveau Testament ; et cette méditation demeure pour quiconque aspire à la vie spirituelle la source indéfectible et toujours féconde du progrès intérieur. Après ces livres, qui ne sont point une oeuvre humaine, d'autres livres sont indispensables : avant tout, ceux où les grands mystiques chrétiens ont raconté, parfois en balbutiant, la merveilleuse histoire de leur âme déifiée et indiqué les voies secrètes qui mènent à la plus haute contemplation ; après eux, quelques rares ouvrages où l'on retrouve comme un écho de la prédication évangélique :
    l'Imitation de Jésus Christ, dont Sédir a pu dire qu'elle reste « le manuel de tout aspirant à la couronne invisible des Rose-Croix» (3);
    le Livre de l'Ami et de l'Aimé, de RAYMOND LULLE, le Docteur illuminé ;
    la Vita Jesu-Christi de LUDOLPHE LE CHARTREUX ;
    les oeuvres complètes de ce RUYSBROECK, qu'on a surnommé l'admirable ;
    les Sermons du dominicain TAULER, et l'Imitation de la vie pauvre de Jésus-Christ, qui lui fut longtemps attribuée ;
    les oeuvres complètes du carme déchaussé JEAN DE LA CROIX, dont la rude mystique a suscité des vies aussi profondément émouvantes que celles de la Soeur Elisabeth de la Trinité, de la Mère Elisabeth de la Croix et de la petite Sainte du Carmel de Lisieux ;
    la Theosophia practica, de GICHTEL ;
    la magnifique Nuée sur le Sanctuaire, d'ECKARTSHAUSEN, dont il faut lire aussi  « Dieu est l'amour le plus pur » ;
    enfin les très belles Conférences sur l'Evangile, de SEDIR, dont on consultera aussi avec intérêt l'oeuvre toute entière.
    Ce sont quelques traits de la doctrine qui est à la base de l'expérience religieuse dont ces hommes ont vécu en union avec le Chrst spirituel, que nous voudrions maintenant esquisser.

dimanche 23 novembre 2014

A ma fille qui n’est pas née



A ma fille qui n’est pas née
Je t’aurais offert les plus beaux rubans roses
De doux parfum de mélisse de cannelle et de mélisse
Des voiles et des dentelles et des jupes qui plissent
Des tas de sucre d’orge et des boules de gommes
                                Pour ne pas que tu pleurniche
Des bagues des pendants des colliers de pacotilles
Des chansons des poèmes pour la plus douces des petites filles
Des étoiles de papier d’argent qui scintillent
Le ciel aurait couvert ton visage d’ange de taches rousses
                                               Et des yeux bleus qui brillent
Des anges dans tes rêves qui te protègent quand tu sommeille
Du miel des gâteaux de la guimauve et des myrtilles
Des roses des violettes, des Primevères et des Jonquilles
Des poupées, des ours en peluche et des mouchoirs parfumés à la
                                                                                        Camomille
                                            Mais voilà, tu n’es  jamais née ma fille.




samedi 22 novembre 2014

"Maitreya, le Bouddha futur"

"Maitreya, le Bouddha futur"    
"Je ne reviendrai certes pas sur ce qu’est un Bodhisattva puisque j’ai traité de ce point    
dans les pages précédentes, mais Maitreya est un Bodhisattva et vous savez ce que cela    
représente et signifie.    
Dans le nom Maitreya, il y a le terme Maitri qui signifie « Tout Amour », Maitreya, le    
Bouddha futur, est, en effet, le « Très-Aimant  » et le reflet terrestre d’Amoghasiddhi en    
personnification humaine. Or, Amoghasiddhi est le Dhyâni-Bouddha personnifiant la    
sagesse qui accomplit toutes les œuvres. Il est « le Dhyâni-Bouddha de la direction    
septentrionale du ciel et il représente, en quelque sorte, le « soleil de minuit », c’est-à-    
dire l’activité mystérieuse des forces spirituelles qui, échappant aux sens, invisibles et    
cachées, sont à l’œuvre pour amener les êtres à la maturité de la connaissance et à la    
délivrance. La lumière jaune d’un soleil intérieur (Bodhi) soustraite au regard, unie au    
bleu foncé du ciel nocturne (dans lequel l’espace insondable de l’univers semble    
s’ouvrir) forme avec lui le vert, calme et mystique d’Amoghasiddhi... ».    
Ce qui est essentiel, c’est qu’Amoghasiddhi incarne la sagesse « tout accomplissante »,    
libératrice du Karma. En lui est incluse cette suprême liberté dans laquelle l’Illuminé    
parcourt ce monde sans provoquer, par son action, de nouvelles attaches karmiques,    
c’est-à-dire sans créer de nouvelles volitions, ou forces formatives ou attitudes.    
Amoghasiddhi transforme ces forces dans le creuset de l’amour tout-embrassant et de la    
miséricorde, par l’impulsion non-égoïste d’un sauveur illuminé. Il est le cinquième    
Dhyâna-Bouddha, c’est-à-dire, si je puis employer cette image, l’un des cinq    
« Seigneurs Suprêmes" de l’éternelle Sagesse et le fait qu’il soit le cinquième ne    
signifie pas qu’il soit inférieur aux quatre autres.    
Comme les quatre autres, le célèbre mantra OM MANI PADME HÛM le contient et    
agit par lui. Enfin, Amoghasiddhi est le Seigneur de la grande transformation qui a pour    
véhicule l’homme ailé, l’homme en voie de transition vers une nouvelle dimension de la    
conscience. En lui, fusionnent l’intérieur et l’extérieur, et en lui le psychique devient    
physique et le physique psychique. Or, si vous regardez autour de vous et si vous    
considérez ce qui se passe à l’échelle humaine et planétaire, vous percevrez, si je puis    
dire, le « règne » d’Amoghasiddhi et, comme je l’ai précisé, le Bouddha Maitreya est le    
reflet terrestre d’Amoghasiddhi. En d’autres termes, il exprime et manifeste sur terre le    
cinquième Dhyâni-Bouddha, l’un des cinq Seigneurs Suprêmes de notre univers. C’est    
dire l’importance du Seigneur Maitreya dans la fonction qu’il doit remplir au service de    
l’humanité ... "    
Raymond Bernard   

jeudi 20 novembre 2014

- Lopoukine - "Quelques traits de l'Eglise intérieure".



"Ainsi le nouvel homme céleste et spirituel, qui a pris invisiblement une nouvelle vie dans non être, que la croix humilié, ne doit point se défigurer par les taches que l'amour-propre imprime. Que cet homme nouveau-né aille se cacher dans le désert de la Croix, éloigné des vanités de ce monde, pour être à l'abri des atteintes du prince des ténèbres qui y exerce son empire. Croissant ainsi dans la vie de Jésus Christ, il doit, à mesure qu'il y avance, fidèlement travailler à l'imiter. Qu'il n'obéisse plus à sa propre volonté, mais à celle de son Père céleste, dont le Royaume et la Justice doivent être cherchés avant tout." - Lopoukine - "Quelques traits de l'Eglise intérieure".

jeudi 13 novembre 2014

De la solitude



De la solitude
Sur le tabouret, Les roses fanées
Me rappelle que c’était mon dernier bouquet
Au mur ton petit miroir a le cœur brisé
Tout autour tes photos que je n’ai osées lever

Dessus ton sourire me rappelle comme tu étais jolie
Sur un coin d’étagère, tes lettres d’amour ont jaunies
A cette heure le jour pâlit
Je ne comprends toujours pas pourquoi tu es partie

Et la nuit tombe sur mon chagrin
Je vais encore rêver de toi jusqu’au petit matin
Mon âme pleure sur ce quatrain

La maison est vide tu n’es plus là.