samedi 28 mars 2015

LA CHEVALERIE DE L’ESPRIT

Louis TREBUCHET 2003

 


« Vous allez être armés Chevaliers de l’Esprit, nous dit le Très Puissant lors


de la communication des degrés de Chevalier de l’Orient et de l’épée, Prince de
Jérusalem et Chevalier d’Orient et d’Occident, vous allez être armés Chevaliers de



l’Esprit car il existe une Chevalerie de l’Esprit qui a ses titres, mais aussi ses

servitudes et ses devoirs que vous devez connaître. »

Quel est ce Chevalier dont nous devons connaître les servitudes et les devoirs,

est-ce le Chevalier croisé qui se battait jusqu’au dernier sang contre des Sarrasins

n’ayant pas d’âme, au point que les croisés en sont arrivés à se nourrir de maures

rôtis comme des animaux, est-ce le Chevalier de la Table ronde, qui ne pouvait

accepter de laisser le passage à un croisement de chemins au point de se battre à

mort pour cette préséance, est-ce le Chevalier maçon libre, constructeur contraint
de se battre, que décrit le Chevalier de Ramsay dans son célèbre discours : « Notre



Ordre s’unit intimement avec les Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem. Dès lors

nos Loges portèrent le nom de Loges de Saint Jean. Cette union se fit à l’exemple

des israélites lorsqu’ils élevèrent le second Temple. Pendant qu’ils maniaient la

truelle et le mortier d’une main, ils portaient de l’autre l’épée et le bouclier.»

Est-ce justement ce Chevalier Hospitalier chargé de sauver et de soigner les

blessés, ou le Chevalier Templier, protecteur du pèlerin en route vers les lieux

saints ? Ou bien est-ce le Chevalier mythique, porteur de toutes les vertus que nous

appelons chevaleresques ?

Ce sera ma première question, puis, en final, j’essaierai de comprendre et
d’exprimer ce que veut dire « être de l’Esprit », mais entre les deux il faudra bien


parler du passage du pont, fût-il de l’Euphrate ou du gué du Jourdain.

Pour cerner les qualités du Chevalier que nous sommes, ou plutôt que nous

cherchons à être, quoi de mieux que nous référer aux différents rituels du
R􀀿E􀀿A􀀿A􀀿. D’abord l’ « incessant effort volontaire de dépassement de soimême


» cité au tout début de la communication des grades capitulaires, mais cet

effort s’applique à tout notre cheminement initiatique, encore qu’il doive se vivre

plus intensément à chaque étape nouvelle de notre cheminement.
􀁸 « Etes vous Chevalier de l’Orient et de l’épée ?

􀁸 J’en ai reçu la qualité : mon Nom, ma vêture, mon épée et ma fermeté



vous en convaincront. »

Mon nom : nous ne recevons pas de nouveau nom, comme en choisissent au

Régime Ecossais Rectifié les Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte. Pour ma part,

au cours de mon cheminement maçonnique, je me suis donné une devise, qui peut
avoir la même signification qu’un nom : Corde et Spiritu, par le coeur et par


l’esprit.

Ma vêture : les différentes couches de vêtements que l’on enlève sont, dans

l’ésotérisme arabe comme dans l’ésotérisme hébreu, les différentes couches de
perception du message du V􀀿L􀀿S􀀿 auxquelles on accède progressivement. Et pour


moi, chaque étape initiatique qui nous est accordée, ou que la vie nous impose, est

comme le dépouillement d’une couche extérieure de protection ou de satisfactions

futiles que l’on enlève, et c’est bien là l’image d’un chevalier de plus en plus

pauvre, dépouillé, et humble, tel Don Quichotte de la Manche.
Mon épée : « L’épée servant à fendre le moi et les illusions du monde » C’est


encore un emprunt à Willermoz, mais qu’ajouter de plus !

Ma fermeté : C’est une qualité nouvelle que doit acquérir le chevalier, mais

sur quoi s’appuyer pour être ferme, quand la pierre sue sang et eau, si ce n’est sur

l’Espérance et le soutien de ses frères.

Le Chevalier d’Orient et d’Occident se voit citer sept qualités, quatre

nouvelles en plus de Sagesse, Force et Beauté : Divinité, Puissance, Honneur,

Gloire. Certains Chevaliers de la Table ronde les ont prises comme des buts pour

eux-mêmes, d’autres pour leur Dame, ou leur Roi. Je crois que le Chevalier

d’Orient et d’Occident ne les recherche pas pour lui, mais pour l’Agneau.

Dans son serment, par contre, s’il n’invoque pas de nouvelles peines que
celles fixées par ses obligations précédentes, il en appelle au G􀀿A􀀿D􀀿L􀀿U􀀿 pour


être gardé en droiture et en justice. Droiture de son comportement, justice dans

ses décisions, lutte pour la justice dans le monde, qualités qui viennent s’ajouter à

la fermeté dans ce qu’il cherche à acquérir. Il prendra ensuite les Chevaliers R+C à

témoin de sa sincérité, lors de son initiation. Mais armé de ces qualités, pour quoi,

et contre quoi, le Chevalier de l’Esprit doit-il se battre ? Quelle est cette

inspiration que Perceval le Gallois trouve enfin dans sa contemplation des trois

gouttes de sang sur la neige blanche et pure ? C’est l’initiation de Chevalier Rose-

Croix qui nous le dira, mais auparavant il faudra que nous ayons franchi le passage

du Fleuve.

YA`VROU HAMAÏM : Ils ont franchi les eaux. On ne trouve ces deux mots
ensemble que dans un seul verset du V􀀿 L􀀿 S􀀿. Elisée, obstiné, suit son maître


Elie, bien que celui-ci lui dise que cela ne sert à rien, qu’Elie va être enlevé du

monde vers le ciel. Elie roule son manteau, en frappe les eaux du Jourdain qui

s’écartent et ils passent tous les deux, HAMAÏM YA`VROU, ils ont franchi les eaux.
Et là Elie demande à Elisée : « mais que veux-tu ? Je veux une double part de ton

Esprit » dit Elisée. Tout est dit : je veux que tu me transmettes ton esprit comme à


un fils, un héritier. Ainsi recevant cet Esprit nous aurons, comme Guibulum, côtoyé

et franchi la frontière, GVOL en hébreu, nous pourrons nous étendre, RAPHADNOU,

Raphodon, de l’autre coté de cette frontière, SHLOU SHALOM ABI, bénéficiant de la

paix de mon père, après avoir franchi AVADON, l’abîme du séjour de perdition.

Franchissant ces eaux, nous auront abandonné le monde de la matérialité

pour atteindre aux rives de la perception de l’Esprit, à la paix de la perception de

la Transcendance. Pax Vobis, cette paix est en nous, est en vous. Là, non
seulement les temps sont proches, mais il n’y a plus de temps, les travaux sont

simplement suspendus, et reprennent au rythme de l’heure du parfait maçon.


C’est au même endroit, au bord de ce même Jourdain, que Jean le Baptiste
baptisait Jésus, ce que nous rappelait l’autre Jean, l’évangéliste : « Personne, s’il

ne naît de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le Royaume des Cieux », ce


royaume de la Transcendance qui dépasse notre matérialité, que nous croyons

avoir connu un jour et avoir perdu, et que nous symbolisons par la Parole perdue.

La première manifestation de cette Transcendance nous l’avions découverte,

Chevalier de Royale Arche, au fond de la neuvième voûte, c’est le vrai mot, qui

remplace le mot substitué, c’est le Tétragramme, expression du Dieu de l’ancien

testament, expression de la Grande Architecture de l’Univers, qui nous indique que

ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et que nous traduisons par le signe

et le contre-signe. C’est ce qui fait que nous cherchons à devenir le plus humble de

tous, parce que nous comprenons enfin que toute inspiration vient d’en haut.

C’est ce que, Chevalier Rose-Croix, j’appellerai la Foi.
Mais les messages du 17ème et du 18ème degré convergent et se complètent

pour nous entraîner plus loin, nous appeler à un ciel nouveau et une terre



nouvelle, à faire descendre sur terre cette Jérusalem nouvelle, plutôt que de

relever le Temple terrestre, puis, à l’heure où la Parole perdue est retrouvée,

nous confirmer que la Loi nouvelle doit régner désormais sur les travaux du

Souverain Chapitre. Cette Loi nouvelle, ce nouvel aspect de la transcendance,


annoncé par le symbole de l’agneau, est exprimée par cette parole retrouvée, elle

aussi en quatre lettres : I.N.R.I.

I.N.R.I. : Jesus Nazarenus Rex Judeorum, inscription latine placardée sur la

croix où Jésus de Nazareth, Roi des Juifs dans l’ironie cruelle des Romains, donne

sa vie pour l’Humanité. C’est le symbole de l’amour du Pélican qui donne son sang,

c’est à dire sa vie, à ses enfants. Dans la réalité le Pélican régurgite ce qu’il a

mangé, après l’avoir assimilé, pour donner la becquée à ses enfants. C’est tout

aussi symbolique, car la vie que nous donnons à nos frères, n’est ce pas la

transmission de cette Parole que nous avons entendu un jour, que nous avons

digéré, assimilé et que nous transmettrons un jour à notre frère, le jour où elle lui

servira sur son chemin, et que nous appelons la Tradition.

I.N.R.I. : Igne Natura Renovatur Integra : la Nature sera renouvelée

intégralement par le feu. Mais quel est ce feu qui renouvelle la nature de l’homme

dans sa profondeur, mes frères, si ce n’est le feu de l’amour. Le feu de l’amour qui

renouvellera notre coeur et nous fera renaître tout autre, plein d’une vie nouvelle,

comme le Phénix. Cet amour que Jean le baptiste prêchait au bord du Jourdain,

que Jeshuah prêchera sur les routes, les montagnes et à Jérusalem : la Présence

Divine est en chaque être humain. Que l’on l’appelle Adonaï, Dieu, Al Ouahid,

l’UN, peu importe, cette petite étincelle qui est en chacun de nous est l’essence

même de la dignité humaine. Nul ne pourra plus faire comme avant, et traiter

l’autre comme un animal. C’est l’humanisme qui est né à cet époque là, un

humanisme d’amour consacré par la mort sacrificielle sur la croix de celui qui

donne sa vie pour ceux qu’il aime, c’est à dire pour tous les êtres humains.

Cet amour c’est ce que, Chevalier Rose-croix, j’appellerai la Charité.
« Que l’Esprit vous éclaire, que le feu du courage enflamme votre coeur, que

la foi la charité et l’espérance vous fasse bénir des hommes vos frères », ainsi le

Chevalier de l’Esprit, « héritier de cette Chevalerie qui s’érigea en défenseur des

faibles et des opprimés » est appelé à « propager sur la Terre toutes les vertus qui

naissent de la Foi et de la Charité ».


Mais n’ayons pas l’outrecuidance de penser que Grand Elu et Sublime Maçon

nous avons la Connaissance, et que Chevaliers Rose-Croix nous sommes des

parangons d’amour. Bien sûr la réalité que nous vivons n’est pas le Graal, le but qui

nous est montré et qui ne sera jamais atteint, mais bien la quête du Graal, la

quête elle-même, dur chemin de transformation de nous-même.

Dans la réalité nous vivons à l’heure du parfait maçon, dans une réalité de

travail, quelque fois suspendu mais jamais interrompu, entre ces deux états de la
même heure, et bien plus souvent à « l’heure où le voile du Temple s’est déchiré,



où les ténèbres et la consternation se répandent sur la Terre, où les outils de la

Maçonnerie sont brisés, où l’Etoile flamboyante s’est éteinte, où la Pierre cubique

sue sang et eau, et où la Parole est perdue. »


Mais nous avons l’Espérance…

LA DOCTRINE martiniste PAR SAR aurifer.

LA DOCTRINE martiniste

PAR SAR aurifer.



Comme tous les autres doctrine ésotérique, que du Martinisme, tel qu'il a été défini par Martinez Pasquales dans son Traité sur la réintégration des

êtres utilise des moyens exotériques afin de rendre compréhensibles des points ésotériques plus subtils et raffinés qui sont incompréhensibles pour les

non-initiés quand expliqué en eux-mêmes . La légende ou un mythe sur lequel se fonde la doctrine martiniste est la raison pour laquelle il est si

intrinsèquement attaché à la tradition occidentale et plus particulièrement le courant chrétien.

Concernant la cause première ou Dieu, Martinisme est en accord avec les conclusions auxquelles les théologiens chrétiens ainsi que les cabalistes

hébreux comme le Divin Ternaire ou personnes; émanations etc .. mais pour autant que le reste de la doctrine est concerné, il est plus gnostique, car il

affirme l'égalité de nécessité de la foi et de la connaissance et postule que la grâce divine, pour être efficace, doit être suivie d'une action, d'une

connexion et intelligente dans l'homme. C'est pourquoi son Martinez Pasquales présenté la doctrine de son école sous l'aspect judéo-chrétienne.

LA DOCTRINE

Selon la doctrine martiniste, le monde, considéré comme un domaine matériel qui est soumis à nos sens, ainsi que les régions spirituelles ci-dessus,

ne sont pas les oeuvres de Dieu que pris en compte dans sa forme absolue.

L'Evangile de Saint Jean dit: «Au commencement (qui fait référence à la nuit des temps, une période où les êtres relatifs ont commencé à manifester)

était la Parole" (le Logos, le Verbe Divin).

«Le Verbe était auprès de Dieu (et non à Dieu) .... et la Parole était Dieu" (pas le Dieu, mais un Dieu ou fils de Dieu. Le mot Elohim est un mot hébreu

qui signifie «Lui-les-Dieux" ).

«Toutes choses ont été faites par lui, et rien n'a été fait sans lui."

Le Logos est celui de la Kabbale appelle Adam Kadmon; celui qui a créé les êtres inférieurs par sa parole "en appelant" (porte)-les dans la vie

manifestée. Ces êtres sont inférieurs que par rapport à Adam Kadmon, l'Homme par excellence, par où ils habitent les royaumes spirituels.

Au cours de cette création, Dieu a utilisé un intermédiaire. Dans les chapitres de la Genèse 1-3, il est dit que la terre (qui il signifie que la matière ou le

chaos primordial) était vide et sans forme, et l'Esprit de Dieu planait sur les eaux (le Nous égyptienne est comparable à ce sujet). Le terme «Esprit de

Dieu» se réfère à un esprit distinct de Dieu dans le sens que ce n'était pas Dieu lui-même puisque Dieu est nécessairement son propre esprit.

Plus tard, on nous dit que Dieu a placé l'homme dans le "Jardin d'Eden" à regarder et à cultiver. Ce "jardin" est un symbole se référant à la

connaissance divine accessible uniquement aux êtres relatifs.

L'homme qui se réfère à la Genèse dans sa forme symbolique pur n'est pas un être de chair, mais un esprit émane de Dieu et est constitué d'un corps

(qui est parfois appelé le corps glorieux) créé par Dieu qui infuse avec une étincelle divine qui était , selon la Genèse, le «souffle de Dieu». Selon cette

analyse, nous voyons que l'homme archétype est semi-divine. Il est venu de la matière primordiale (à partir du chaos, fait de terre symbolique et de

l'eau), d'où il a obtenu son formulaire, et du souffle qui l'anime et lui fait part de Dieu.

Adam et les logos créatifs sont la même chose. Cependant, Adam et le rédempteur Logos sont deux êtres différents.

Parallèlement à Adam Kadmon, il y avait d'autres êtres de la création d'un précédent. Ces êtres étaient de nature et de plan différent. Ce sont les

"Angels" de qui il est dit que "certains étaient bons et d'autres mauvais". Ils ont les qualités de leur conformité avec le plan pour lequel ils ont été

émanés de Dieu. Les Anges de «bons» sont ceux qui ont réintégrés après leur mission était terminée et les méchants sont ceux qui ont refusé de

réintégrer, en choisissant l'auto à la place de la All-in-Dieu. Les Anges "mauvais" sont ceux qui se sont retirés de Dieu par un acte de volonté libre. Ils

sont ceux qui sont visés par Pasqually que les «êtres pervers».

Depuis tout ce qui est corrompu tend par sa nature même de corrompre d'autres choses, en particulier dans les royaumes spirituels, ces êtres pervers

de la collectivité qui devient un égrégore du mal, symbolisé par le serpent, était jaloux de cet être (Adam) qui était supérieur pour eux et une image de

Dieu dont ils prétendaient avoir retiré. Ces êtres ont agi par télépathie sur Adam et l'a incité à aller au-delà des limites de ses possibilités naturelles.

Être mélangé par nature, la moitié corporelle et spirituelle de la moitié, ainsi que androgyne, archétype homme était de maintenir une certaine

harmonie, un équilibre nécessaire dans le domaine où Dieu l'a mis. Il devait être l'architecte de l'Univers plus subtile que la nôtre, le "royaume" qui

n'était pas de ce monde tel que mentionné dans les Evangiles.

Sous l'impulsion des êtres pervers, archétype homme lui-même un démiurge indépendant composé, rompant ainsi les lois mêmes, il fut ordonné

d'observer. Il a osé se faire un créateur à son tour et d'être égal à Dieu par ses actes. En tentant cet exploit, archétype homme ne modifia son destin

originale. C'est à partir de cette tradition qui vient la coutume de consacrer aux dieux ou Dieu les premiers fruits de la récolte ou le premier-né d'un

troupeau. Et puisque Dieu seul dans ses possibilités infinies peut créer ou extraire quelque chose à partir du néant, l'homme archétypal ne pouvait

modifier ce qui existait déjà.

Archétype homme, en voulant créer des êtres spirituels, ne objectivé ses propres concepts. En voulant leur donner un corps, il ne les a intégrés dans

grossier question. En voulant animer le chaos, il ne se piégé.

En effet, Dieu étant le «je suis ce que je suis" rejette la possibilité que tout oubli pourrait exister. Afin de créer de la matière primitive, Dieu seul a retiré

une partie de ses perfections infinies d'une partie de son essence infinie. Cette rétraction partielle de sa perfection spirituelle a donné lieu à la création

d'une imperfection du matériel relatif. C'est pourquoi, dans ce monde de la création de ce qu'elle peut être ne peut jamais être parfait, car il n'est pas

de Dieu.

En imitant l'absolu, Adam Kadmon essayé de créer la première question. Être un alchimiste inexpérimenté, pour tenter une telle entreprise ne fit que

précipiter sa chute.

Archétype homme est un être androgyne: à la fois mâle et femelle, positif et négatif. Il est l'élément féminin négatif que Adam va objectiver en dehors

de lui. C'est la gauche, féminin, passif, Lunaire, côté matériel qu'il va se séparer de la droite, masculin solaire, côté, actif, spirituel. C'est ce qui a donné

naissance à Eva, la femme archétypale.

C'est cette nouvelle affaire, l'Eva ou archétypale femme, que Adam a pénétré dans le but de créer la vie. L'archétype homme se dégrade donc en

essayant d'être comme Dieu. Ce nouveau domaine est ce que les Gnostiques appelé le monde «hylique», qui est notre univers matériel rempli de

douleur et imperfections. Le peu de bien qui existe ici provient des vertus de l'homme archétypal. Depuis qu'il a été divisé en deux êtres, la somme de

ces imperfections ne peut pas être dans sa totalité avec ces deux êtres à part ... nous avons donc l'automne.

C'est pourquoi les anciens cultes déifiés nature. Elle était la mère de tout ce qui "était dans les cieux". Isis, Eva, Demeter, Rea, Cybèle, Erzulie, sont

les symboles de la nature du matériel qui est émané de Adam Kadmon, personnifiée sous les aspects des «Vierges noires" qui sont des symboles de

la materia prima.

L'essence supérieure d'Adam Kadmon donc intégré dans la nouvelle matière pour devenir le nouveau SOUFRE, qui est l'expression alchimique se

référant à l'âme du monde. La deuxième essence qui est le médiateur plastique, ce qui constitue la «forme» d'Adam, son double supérieure est

devenu le MERCURE des alchimistes, se référant à ce que les occultistes appellent le monde astral ou monde intermédiaire.

La question qui est de la deuxième chaos, qui est le sel des alchimistes, est ce qui est devenu le support, le réceptacle ou la prison.

ADAM = SOUFRE

EVA = SEL

CAIN = MERCURY

C'est pourquoi la matière universelle est vivant et, aussi, pourquoi il peut être plus ou moins consciente et intelligente dans ses manifestations. A

travers les quatre règnes de la nature; minéral, végétal, animal et humain, c'est l'homme archétypal, l'Adam Kadmon, l'intelligence démiurgique qui est

dans l'action dispersée et emprisonné. Ce nouvel univers est également devenu le refuge des anges déchus. Ils sont entrés en elle afin d'être plus loin

de l'Absolu.

Les êtres pervers ont donc un intérêt primordial pour voir que l'homme, dispersé mais présent partout dans la matière qui constitue l'univers visible,

continue à organiser et à animer ce domaine qu'ils ont revendiquée.

Tout comme l'âme de l'homme est prisonnier Archétype de la matière universelle, de même l'âme de l'homme individuel est prisonnier du corps

physique. La mort physique et les réincarnations qui suivent sont le moyen par lequel les entités tombés exercent leur contrôle sur l'homme.

La sagesse, la force et la beauté qui sont encore manifeste dans cet univers matériel sont les efforts de l'homme archétypal de retrouver son poste

qu'il occupait avant l'automne. Les qualités opposées sont manifestés par les entités tombés de façon à maintenir le climat qu'ils ont fait de lui créer

pour exister comme ils voulaient quand ils ont refusé de réintégrer Omneity.

Homme archétype ne retrouvera pas sa première splendeur et la liberté à moins qu'il ne se sépare de cette affaire qui le lie partout. Pour ce faire,

toutes ses cellules individuelles (les êtres humains individuels) devront, après leur mort naturelle, à reconstituer l'archétype par la réintégration,

échappant ainsi les cycles de réincarnation.

C'est alors seulement que le microcosme refaire le Macrocosme. Les êtres humains, qui sont que le reflet de l'Archétype, va également être le reflet du

divin comme l'archétype même est le reflet de Dieu, de la Parole ou Logos, de l '«Esprit de Dieu» mentionné dans la Genèse.

C'est pourquoi il est le «Grand Architecte de l'Univers»; et tous les cultes d'adoration à ce dernier sont ipso facto "satanique" parce que cette adoration

est offert à l'homme et non à l'Absolu. En franc-maçonnerie, il est invoqué mais jamais adoré.

Mais, depuis que l'Homme doit descendre dans l'atmosphère démoniaque de ce monde matériel où il n'a de cesse de les fruits de son intelligence

maléfique, comme Pasquales nous dit, il est donc dans une mauvaise position pour résister aux tentations constantes à laquelle il est soumis. Le

créateur a rétabli l'équilibre en détachant de son cercle divin spirituel major Esprit pour être le guide, conseiller et compagnon de la mineure qui

descend de l'immensité céleste pour être incorporé dans le monde matériel; de travailler, selon son gré, sur le plan de masse.

Mais le conseil d'un Esprit supérieur ne suffit pas, l'homme déchu doit encore l'aide d'un "mineur désigné". L'aide que ce «mineur désigné" apportera à

lui afin qu'il puisse atteindre la «réconciliation» est d'une nature deux fois. Il transmet à l'homme directement les instructions du Créateur sur la pratique

théurgique qui doit être rendu; il communique aussi à l'Homme de Désir à qui il est envoyé, le don lui-même a reçu en lui donnant le sceau mystique

sans laquelle aucun mineur peut être conciliée.

Ce mystérieux coordination est la condition essentielle de la réconciliation de l'homme, parce que sans elle, peu importe combien les mérites

personnels de la mineure, il reste dans la privation; c'est, sans aucune communication avec Dieu.

Pour échapper aux cycles de réincarnation dans ce monde infernal, l'homme doit se détacher de tout ce qui l'attire à la matière ainsi que se dégager

de l'esclavage de sensations matérielles. Il doit également s'élever moralement. Les entités tombées, cependant, se battent constamment la tendance

de l'homme à la perfection par le tenter en permanence de manière à le faire rester dans ce monde où ils peuvent maintenir leur domination sur lui.

L'homme individuel doit constamment lutter contre ces entités en démasquant et en les rejetant de son domaine. Il y parviendra en partie par

l'initiation, qui l'attache aux éléments des archétypes déjà réunis et qui constituent l'exotérique "communion des saints" et d'autre part par la

connaissance libératrice qui lui enseigne les moyens plus rapides d'aider le reste de l'humanité aveugle ainsi que l'amélioration de son travail

personnel.

Dans ces dernières possibilités, nous trouvons les grandes opérations Équinoxiale qui ont tendance à purifier l'aura de la terre au moyen d'exorcismes

et conjurations utilisant rites de Haute Magie que les Elus Coëns appelé le travail de la secte.

Seulement après ces libérations individuelles sera la grande libération collective lieu. Cela permettra à la reconstitution de l'archétype et sa

réintégration dans le Divin. Une fois abandonné par son animateur, le monde matériel se dissout. Gauche sous la nature anarchique des esprits

déchus, la matière se dissout dans un rythme accéléré et donc la fin de l'univers physique aura lieu comme annoncé par les grandes traditions.

C'est l'épanouissement ésotérique du Grand OEuvre universelle.


vendredi 27 mars 2015

La Légende des ancêtres de la Rose+Croix

 

La tradition nous dit que les origines de cette mystérieuse fraternité ce situe dans l'Égypte

pharaonique.

Là, déjà, existait une ''Fraternité Blanche'', extrêmement secrète, qui, en plusieurs millénaires,

avaient accumulé une telle somme de connaissance très avancées sur les lois de la nature, les

membres de cette fraternité recherchaient la perfection morale.

Leurs pouvoirs se révélaient dans l'art de la guérison.

Et dans l'architectures, où ils appliquèrent la Loi des Nombres.

Ils construisirent les grandes pyramides, sur la base du nombre d'or 1,618.

(Deux, un...c'est les proportions des pyramides, des temples égyptiens et grecs (nous vairons plus

loin les rapports de la fraternité avec la Grèce) et c'est aussi celles du ''Temple de Salomon'' (idem).

Le labyrinthe de la cathédrale de Reims. (Aussi, voir plus loin les bâtisseurs).

Les Romains, les Grecs, les Juifs et les Égyptiens semblaient tous d'accord ; 1,618 était le nombre

d'or, le nombre de l'harmonie universelle, le nombre de la création, le nombre de Dieu, le créateur ;

Le nombre utilisé partout dans l'ordre caché de la création et qui fallait donc employer dans les

édifices dédiés au créateur afin de s'en rapprocher.

Empreint de mystère, objet d'un culte tantôt religieux, tantôt magique, ce nombre d'or influence

l'idée occidentale de l'harmonie.

Chez les grecs, avec l'épanouissement de la géométrie, la fraternité pythagoricienne l'avait adoptée

comme symbole d'harmonie universelle, de vie, d'amour, et de beauté.

Au Moyen – Age, les savants, les pères de l'église, les bâtisseurs, les maîtres d'ouvrages ou maîtres

d'oeuvre, se réclament de la doctrine platonicienne des corps cosmiques. (Comme nous le savons

Platon était membre d'une branche de la'' fraternité blanche'', les cinq polyèdres réguliers, on fait du

nombre d'or,''la divine proportion'', un modèle de perfection et d'esthétique et philosophique.''

Dans ce chef d'oeuvre qu'est la pyramide de Kheops, les initiés enfermèrent lois les grandes lois

chiffrées de l'univers ; on y trouve entres la solution de la quadrature du cercle.

En 1378 avant notre ère, les initiés parvinrent à un tel degré d'influence, que le pharaon lui-même,

Amen- Ho tep IV se convertit à leur vision du monde.

Alors commença un des événements les plus passionnants de l'histoire spirituelle de l'humanité.

Les initiés affirmaient qu'il n'y a qu'un seul dieu, une seule force première, dont tous les dieux sont

des aspects, des facettes différents.

Cette énergie primordiale, ils l'appelaient ATON.

Amen-Hotep IV prie le nom d'Akhenaton''qui vit en Aton''.

Il fit détruire les temples des anciens dieux, surtout ceux d'Amon.

Il fit ériger une nouvelle capitale, Akhenaton ''l'horizon d'Aton ''.

Lorsqu'il introduisit la notion du monothéisme. Avec ces cultes mystérieux, la nouvelle religion

égyptienne fait des émules dans d'autres grandes civilisations.

Un sage nommé Hermès vivait à la même époque créa ceux que l'on appellera l'Hermétisme, qui

donnera plus tard les sociétés Hermétiques.

L'un des adeptes les plus connu de la fraternité blanche, était Moïse, il mis ses innombrables

connaissances au services des Hébreux et devint un mages hors pair.

La plus grande réalisation de Moïse fut l'arche d'alliance, dans sa construction fut placé les

connaissances des initiés.

Deux statues en or furent placées sur ceux tabernacle afin de capter l'électricité ambiante ; Seul les

maîtres de la fraternité avait le droit de toucher l'arche et ils étaient les seuls à connaître le secret de

l'ouverture.

D'après la bible, un bouvier fut ''électrocuté' pour avoir osé poser la main sur l'arche.

Plus tard, les invasions se succédèrent : Assyriens, Perses, Grecs et surtout les Romains.

Quand Rome eut conquit l'Égypte, l'initiée recrutaires dans tout l'empire.

L'Égypte devient chrétienne, les Coptes adoptent les sciences secrètes des pharaons au

christianisme.

Les grandes invasions détruisirent en occident, en un siècle l'oeuvre de quinze générations de

chercheurs.

Mais le secret ne meurt pas ; En l'an mille, la clef de la sagesse ce trouve telle en orient ?

En 1095, fut le temps des croisades ; Un groupe de chevaliers fut contacté par des membres de la

fraternité d'initiés arabes.

Ils furent initiés aux secrets de la fraternité, à l'alchimie en particulier.

En 1129, les chevaliers reçurent l'autorisation de fonder l'ordre du Temple. (Qui était en réalité une

branche de la grande fraternité).

L'histoire nous la connaissons, surtout leur fin tragique.

Quelques templiers partirent en exile, plus tard (peut être sous l'égide de fraternité blanche), un

groupe de chevaliers retourne en France en 1316, décide de ce reformer sous une nouvelle bannière

: ''L'ordre des Frères aînés de la Rose+Croix ''.

Les Frères aînées de la Rose+Croix.

En 1314 certains Templiers allèrent en Angleterre puis en Écosse.

En 1316, 28 chevaliers dont 4 adeptes dans l'alchimie, retournèrent en Avignon, hébergés par le

Pape Jean XXIII.

Le 2 Décembre 1316, ils créèrent les Frères Aînés de la Rose+croix. .

A peux prés à la même époque, un chevalier Aragonais Inigo Arista, de retour de croisade, perdu

dans les montagnes des Pyrénées, quand une Rose-croix lumineuse éclaire son chemin.

En souvenir ; Rentré chez lui un Ordre de chevalerie :

L'ordre des Chevaliers de la Rose-croix de San Juan.

Selon la tradition, le Graal aurait séjourné à maintes reprises au monastère de San juan de la Pêna.

Dans ce lieu des dalles funéraires que l'on attributs à des Chevaliers de

La Rose-croix.

L'ordre des frères aînés de la Rose-Croix (FARC)

D'un tout autre genre encore est l'Ordre des frères aînés de la Rose-Croix (FARC), un cercle

d'alchimistes qui associe le Temple et la Rose-Croix, et revendique la possession de nombreux

documents, dont 115 parchemins munis de leur sceau, s'étalant de 1317 et nos jours. L'un de ces

manuscrits de plus de mille deux cents pages, comprend plus de trente écritures différentes, et

couvre une période qui va de 1503 et 1723. Las, si les documents en question existent bien (des

photographies en ont été publiées), on doit regretter qu'ils n'aient pas encore fait l'objet de la

moindre analyse.

Fort de cet impressionnant héritage, les FARC revendiquent une filiation multiséculaire,

Et se donnent une liste impressionnante de dirigeants, qui passerait, elle

Aussi, par le Temple. Si l'on en croit Roger Caro, qui a révélé l'existence des FARC,

Par la suite il eut un filiation entre un chevalerie ''Rosicrucienne'' et les comtes de Toulouse, cette

mˆme ville était la capitale occitane.

Peut être un lien spirituel entre Cathares -Templiers et Rose-croix ;

Le symbole de ce sublime mystère qui est partout un objet sacré.

Pour les celtes il est la coupe prophétique, pour les chrétiens c'est la coupe ayant contenu le sang du

Christ, pour l'Islam ce sera la pierre du ciel.

Au XII eme siècle, dans un château Narbonnais, s'établirent les Maîtres de la Rose-croix.

Le comte Raymond VI de Toulouse refusa de persécuter les mystiques qui avaient établi les

fondations de l'ordre de la Rose-croix dans le sud de la France au XIII eme siècle.

Raymond VII fut l'âme de la résistance contre l'Occitanie Cathare. Sur son sceau , Raymond est

assis sur son trône , son épée tenue de la main droite , posée sur ses genoux (prête à la paix comme

à la guerre).

De sa main gauche il soutien le château Narbonnais, près de son visage une rose qui est aussi un

soleil , de l'autre un croisant de lune.

Le soleil- Rose et le croisant de lune symbolisant l'association Occitanie et de Rose-croix.

Restons dans le symbolisme : Une statut ce trouve dans l'église de St Jean de Malte à Aix en

Provence représente Raymond Bérenger V. le <<chevalier à la rose>> son épée en forme de croix

tréflée et la Rose qu'il tient sur son coeur.

La Massenie du st Graal

La chevalerie du Graal devint la Massenie du Saint Graal, c'est-à-dire une Franc-maçonnerie

<<ascétique>>.

René Guenon affirme que le la Massenie du St Graal serait bien<< Une des origines réelles de la

Franc-maçonnerie et de la Rose-croix>>.

Le terme de la Massenie du St Graal, ce trouve chez Eugène Aroux (1793-1859).

Prétendait qu'il existait une chevalerie Albigeoise appelée <<la Massénie du St Graal>>.

Eugène Aroux fut sans doute membre de la Rose-croix de Toulouse et ses idées viennent de

document détenues par cette société secrété.

La Massénie du St Graal était une société secrète qui datait de la fin des croisades, des templiers

fréquentaient un centre initiatique en Palestine, fondé par ismaéliens, ou ce retrouvait des juifs et

des musulmans des perces et des égyptiens.

Ces templiers participaient aux recherches menées par ces groupes d'initiés et désiraient

entreprendre une grande oeuvre de vivification de l'occident grâce aux connaissances qu'ils avaient

acquis.

Âpres la chute du Temple, ils décidèrent de <<créer un ordre réunissant ceux qui voulaient que

l'esprit du Temple vive>>. (Le temps hors du

Temps. Gabrielle Carmi, J'ai Lu, p 50)

.

Cet Ordre fut nommé la <<Massénie du St Graal>>

Au début du XVII eme siècle les membres de la Massénie se séparèrent

Avec le serment de <<passer leur vie avec le signe sacré>> (un scarabée reposant sur un soleil d'or)

de taire les secrets, de<cultiver leur vie intérieure>>et d'enseigner quelques êtres pour les emmener

à la connaissance.

Le fondateur de la Massénie était Le Chevalier de Rampillon.

Gabrielle Carmi effectua des recherches dans des archives, qui lui ont permis de trouver des

preuves de ses visions nocturnes.

Un livre de Johan Salomon Semler (1725-1791) :

« Recueil pour servir à l'histoire des Rose-Croix>>parle d'une société secrète intitulée « Massénie

du devoir étrange et liberté >>.

Elle été crée en France, entre 1286 et 1293, ces centres importants étaient au Maroc (à Fez) et en

Égypte, elle aurait été à l'origine de la Rose-Croix.

La Royal Masonic Cyclopédia,de Kenneth Mac Kenzie au 19eme siècle,mentionne l'existence

d'une fraternité hermétique du non de ''Massénie'',avec des membres d'origines et de confessions

diverse.

Les écrivains Maçons Yarker et Jean Ragon, parlent de « Harodim>>comme une secte mi-juive,

mi-chrétienne. << Dans là quelle on retrouve des traces de Gnosticisme>>.

Coïncidence entre les écrit de Guenon et ce de Gabrielle Carmi,sur les templiers et les Rose-Croix.

René Guénon parle d'une <<réorganisation des initiés de l'ésotérisme chrétien en accord avec ceux

d'un ésotérisme islamique, après la destruction de l'Ordre du temple. (Aperçus de l'ésotérisme

chrétien, p 243.)

C'est très éxatement ce que nous montre le récit de Gabrielle Carmi Le temps hors du temps .j'ai lu)

la seule différence est la présence de <<Harodim d'Égypte>> et peut être même de Soufis.

Nous avons aussi le lien avec les Soufis Ismaéliens, suggéré par R. Guénon et confirmé G. Carmi.

D'après R. Guénon la Rose-Croix du 18 eme siècle était l'ultime résurgence de cette confrérie.

De plus est, c'est au début dut 18 eme siècle que le membres de la Massenie ce séparèrent avec la

volonté d'enseigner certaines

<< Personnes réceptives>> tel quand Allemagne et de l'Angleterre, et de là naquit <<La Rose-

Croix Historique>>.

L'origine de la Rose-Croix a était conservée dans les archives de certaines sociétés secrètes. (Erik

Sablé ''René Guénon et la Massénie du St Graal'').

La Massenie du St Graal aujourd'hui

Mise en place à la chute du Temple pour permettre aux initiés de travailler dans le calme

nécessaire, elle s'est ouverte avec Gabrielle à tout mais sans devenir pour cela une organisation de

masse. Elle reste encore aujourd'hui une organisation discrète où les frères et les soeurs qui y

adhèrent travaillent avant tout sur eux afin de créer une fraternité humaine... Se servant pour cela

des bases du respect inconditionnel, de l'empathie et de la congruence... Ils mettent ces valeurs en

oeuvre sur eux-mêmes sans chercher à les imposer à autrui ... mais les nier revient à s'écarter de la

voie tracée par la Massenie...

Ces cherchants travaillent aussi sur un second triangle qu'ils associent aux trois cerveaux du corps

humain : Intellectuel, cardiaque et tripal ; centres de la raison, des sentiments et des émotions.

Pour fonctionner, la Massenie n'a pas de système hiérarchique pyramidal... Chaque Massenie,

composée de 10 à 12 personnes maximum est dirigée par un Magister, dont la charge, sans rentrer

dans les détails de notre charte, est de sauvegarder l'esprit de cette dernière, les rituels... de mettre

en oeuvre la dynamique nécessaire à la construction de l'oeuvre à accomplir... En ce sens, la

Massenie n'est pas une association citoyenne, ou une démocratie. La définir revient à se représenter

un chantier. Imaginez la construction d'une Cathédrale... Le Magister en serait le maître d'oeuvre et

chacun des membres, les artisans... Le travail du maître d'oeuvre n'est pas d'apprendre leur travail

aux artisans mais de coordonner l'ensemble... Il ne lui est pas demandé d'apprendre aux tailleurs de

pierres comment manier le ciseau pas plus qu'il ne lui est demandé de savoir manoeuvrer le

maillet... Mais de permettre à ce tailleur de pierres de travailler en harmonie avec l'ébéniste, le

maçon, le charpentier etc... et de faire en sorte que le caractère de l'un ne l'emporte pas sur celui

d'un autre... de remotiver celui qui doute de pouvoir terminer l'oeuvre, d'organiser l'ordre dans

lequel ces derniers vont entrer en scène... Si chacun joue le jeu, l'oeuvre progressera rapidement,

mais qu'un seul maillon de la chaîne cède et l’oeuvre s'arrêtera ou en sera retardé d'autant... pour y

arriver, la Massenie sera donc une convergence de savoirs faire individuels à une réalisation

commune sous la direction d'un seul maître d’oeuvre... Notre oeuvre en Massenie est de construire

l'Homme...

Gabrielle faisait souvent référence à la musique... La musique est harmonie... mais si pour la jouer,

il peut y avoir un nombre incalculable de musiciens, il n'y aura jamais qu'un chef d'orchestre et en

cela l'ensemble ne représente pas une démocratie... Avant de commencer à travailler l'oeuvre, il y

aura un accord tacite entre le musicien et le chef d'orchestre mais ensuite le musicien devra écouter

soigneusement le chef d'Orchestre sous peine de mettre l'harmonie de l'ensemble à mal... Ici chacun

doit en permanence travailler sur son ego pour travailler à l'oeuvre commune plutôt que de vouloir

imposer ses idées personnelles et mettre l'ensemble en échec...

Le frère devra aussi travailler sans écouter les sirènes qui font divergence sur le chemin à suivre

alors que la belle Hélène se morfond depuis tant d'années sur le retour d'Ulysse...

Les chevaliers savent qu'ils doivent juger l'arbre à ses fruits plutôt que de prêter oreilles aux ragots

colportés par le vent... et, même si nous apprenons chaque jour de notre vie, il sait qu'il a été coopté

comme artisan et non comme apprenti... Il se doit donc de remettre chaque jour son ouvrage sur le

tapis afin de le perfectionner et non se croire arriver. Il ne doit pas plus croire qu'il n'en est pas

capable... le temps fera son oeuvre et il lui suffit d'apporter ce qu'il EST ! Chevalier n'est pas un

titre mais une responsabilité de services face à l'humanité... non quand tout va bien mais chaque

jour que Dieu fait.

En Massenie, on ne croit rien, on ne refuse rien, Nous vérifions par notre travail personnel !

À suivre... (Blog de la Massénie du St Graal).

Nostradamus et la Rose-Croix

Ouvert à toute les culture , cet homme ne pouvait ce complaire uniquement au enseignements de

l'église Catholique.

Il étudiât en autre de l'astrologie , la Gnose qui mène à illumination, il chercha les mystères de la

création par le bié de la Kabbale puis il dirigea vers les grande pyramides qui le menèrent vers la

Rose-Croix

De retour en Europe, Nostradamus devient Grand-Maître de la Rose-Croix et est placé par cette

puissante société hermétique à la Cour des Valois pour y veiller à l'exécution du plan secret du

gouvernement. N'est-ce pas là un belle légende, difficile à vérifier, d'autant plus que le mouvement

rosicrucien ne se manifestera publiquement qu'un demi-siècle après la mort du mage de Salon, et

qu'il y a une grande probabilité pour qu'il ne se fût pas encore montré au temps où vivait

Nostradamus ?»

On peut néanmoins se demander si le médecin-astrologue n'aurait tout de même pas fait partie

d'une société secrète initiatique :

Certain affirmés le fameux prieuré de Sion.

En 1556, à Turin, qui deviendra trois ans plus tard capitale de la Savoie, il va être

institué Grand maître dans l'Ordre du très secret Prieuré de Sion

Ce serait Godefroy de Bouillon qui aurait été fondé l'Ordre de Sion en 1099 au moment de la prise

de Jérusalem par les croisés. Il aurait été averti d'une éventuelle relation entre la descendance de

Jésus et les Mérovingiens. D'autres documents pourtant donnent 1090 comme étant l'année de

fondation de l'Ordre de Sion. Suite à cette victoire, Godefroy de Bouillon aurait fait construire

l'abbaye de Notre-Dame du Mont-de-Sion qui devint par la suite l'église du Saint Sépulcre.

Après la prise de Jérusalem en 1099, un conclave eut lieu ayant pour but d'élire le Roi de

Jérusalem. Godefroy fut proposé pour ce titre mais il refusa. Son frère Baudouin accepta et fut

couronné roi de Jérusalem le jour de Noël 1100.

En 1149, après la seconde croisade Louis VII rentra en France à l'abbaye de Saint Samson à

Orléans. Certains de ses compagnons de croisade furent affectés au petit prieuré du Mont-de-Sion.

L'ordre de Sion débuta donc officiellement à Orléans et devint par la suite le Prieuré de Sion.

En 1187, Jérusalem, alors entre les mains des Templiers fut reprise par les Sarrasins et en 1188, un

rituel appelé « La coupure de l'orme » marqua la scission des deux Ordres : celui de Sion et celui

du Temple.

Dante Alighieri

l'on pense qu'il a pu y rencontrer Jacques de Molay, le Grand Maître de l'Ordre du Temple, juste

avant son arrestation ; on ne connaît pas vraiment la raison de cette entrevue mais il semble bien

qu'elle ait eu un rapport avec l'appartenance de Dante à l'Ordre des Fidèles d'Amour. De cette

époque datent ses épîtres à Cino da Pistoia et à Moroello Malaspina, ainsi que celle (Popule meus,

quid feci tibi ?), aujourd'hui perdue, ou Dante tente de reconquérir l'estime de ses concitoyens au

nom de la dignité morale et intellectuelle de son oeuvre en cours (Il Convivio et De vulgari

eloquentia).

son appartenance à la Fede Santa et aux Fidèles d'Amour en est la meilleure preuve : Cette Fede

santa, dont Dante était Kadosch, c'était la foi des Fedeli d'Amore, et avant eux, celle des Templiers.

Cette désignation des initiés comme les « Saints », dont Kadosch est l'équivalent hébraïque, se

comprend parfaitement par la signification des « Cieux » donnée par Dante dans sa Divine

Comédie - les 9 « Cieux » sont les degrés de la hiérarchie initiatique qui mènent à la « Terre Sainte

» ou « Terre des Saints » -, elle doit être rapprochée de beaucoup d'autres dénominations analogues,

comme celles des Purs, Parfaits, Cathares, Soufis, Ikhwan-es-Safa, etc.

Au musée de Vienne est exposée une médaille à l'éffigie de Dante réalisée par Pisanello, le peintre

aux sept vertus. Les médailles de ce grand artiste étaient censées assurer l'immortalité de la

personne représentée, la finesse du portrait de l'avers exprimait l'individualité et le caractère du

personnage, et l'allégorie du revers en complétait, par une représentation emblématique, la

description morale. Au revers de la médaille qui représente Dante, on peut lire l'étrange suite de

lettres suivante : « F.S.K.I.P.F.T. ». Certains pensent que ces initiales peuvent être celles des sept

vertus chères à Pisanello : Fides, Spes, Charitas, Justitia, Prudentia, Fortitudo, Temperantia, malgré

l'anomalie orthographique sur le K (Charitas ne peut pas s'écrire Karitas en latin), mais en fait,

selon René Guénon, ces lettres signifient « Fidei Sanctae Kadosh Imperialis Principatus Frater

Templarius ».

René Guenon a écrit :

La Fede Ssante,au temps de Dante,presentait certaines analogies avec ce qui fut plutard la fraternité

des

Rose,crois ,si même celle-ci ne fut pas plus ou mons inspirée il fut peut être un des précurseurs de

la Rose-croix,

L'ordre des Rose-Croix d'or d'ancien système (1777)

En 1777, un officier prussien, Johann Rudolf von Bischoffswerde, et un ancien pasteur, Jean

Christophe Wöllner, fondent à Berlin l' « Ordre des Rose-Croix d'or d'ancien système » à partir de

la loge maçonnique des Trois Globes. Ils font remonter la généalogie des rose-croix, non au

fondateur supposé Christian Rosenkreutz, mais à « Adam lui-même ». Cette sapience divine aurait

ensuite été conservée et transmise par les patriarches bibliques, les sectes à mystères, les

pythagoriciens et les druides. L'ordre lui-même aurait été fondé par Ormus, un prêtre d'Alexandrie

baptisé par saint Marc. Il se serait perpétué en Palestine jusqu'à l'époque des croisades, où il se

serait transporté en Europe. La Rose-Croix d'or d'ancien système eut un succès certain et compta,

dès 1779, 26 cercles et 200 membres en Allemagne Les deux fondateurs, grâce à diverses

mystifications teintées d'occultisme, parvinrent à s'attirer les bonnes grâces des hautes sphères

politiques. Ils furent ainsi nommés ministres en 1786 et suspendirent alors les activités de l'ordre

qui devenait suspect et comptait alors plusieurs milliers de membres .

L'ordre de la Rose-Croix d'or et de la Rose rouge

C'est d'abord sous les auspices de l'alchimie que la Rose-Croix va réapparaître dans la FrancMaçonnerie.

En 1710, soit sept ans avant la publication de la Constitution d'Anderson, Sincerus

Renatus (Samuel Richter), un pasteur luthérien qui se disait disciple de Paracelse et de Boehme,

publie La vraie et parfaite préparation de la Pierre Philosophale par la Fraternité de l'Ordre de la

Rose-Croix d'Or et de la Rose Rouge... (Breslau, 1710). Il s'agit d'un traité d'alchimie qui donne en

appendice cinquante deux règles de l'Ordre de la Rose-Croix d'Or et de la Rose Rouge. Ce livre

s'inspire de l'Échos de la Fraternité, par Dieu hautement illuminée, de l'illustre Ordre R.C. (1615)

de Julius Sperber, ainsi que du Témis d'or, ou des lois et ordonnances de l'illustre fraternité R.C.

(1618) de Michael Maier. En fait, l'Ordre décrit par Sincerus Renatus ne semble pas avoir existé.

Cependant, le terme de « Rose-Croix d'Or » va connaître une certaine fortune et quelques règles

présentées dans son livre se retrouveront plus tard dans les instructions du grade maçonniquerosicrucien

des Princes Chevaliers Rose-Croix.

En 1749, Hermann Fictuld publie son Aureum Vellus, dans lequel il évoque une Société des Rose-

Croix d'Or qu'il présente comme l'héritière de l'Ordre de la Toison d'Or fondé par Philippe le Bon

en 1492. Vers 1757, il crée un rite maçonnique à tendance alchimique et piétiste, composé d'un

ensemble de grades rosicruciens : la Societas Roseae et Aureae Crucis ou Fraternité des Rose-Croix

d'Or.

Cette Société essaime dans plusieurs villes comme Francfort-sur-Mein, Marburg, Kassel, Vienne et

Prague. Elle semble s'éteindre vers 1764. En réalité, elle se réforme grâce à Schleiss von

Löwenfeld, Joseph Wilhelm Schröder, Christian Knorr von Rosenroth, Friedrich Christoph

Oetinger et François van Helmont. Finalement, elle donne naissance à un autre rite maçonnique

rosicrucien qui apparaît entre 1770 et 1777 en Bavière, en Autriche, en Bohème et en Hongrie. Il

fut d'abord adopté par une Loge maçonnique de Ratisbonne, la Croissante aux Trois Clefs. En

1771, il est adopté également par une Loge de Vienne, l'Espérance, qui donne naissance à une

nouvelle Loge : les Trois Épées. Cette dernière devient la pépinière de ce rite maçonnique

rosicrucien. On y cultive l'alchimie et la théurgie.

le Rosicrucianisme se perpétua depuis le XVIIe siècle jusqu'à nos jours à travers des Organisations

rosicruciennes totalement indépendantes de la Franc-Maçonnerie.

mardi 24 mars 2015

La Rose-Croix rénovée

 


L’Ordre antique de la Rose-Croix était près de s’éteindre, il y a trois ans,

quand deux héritiers directs de ses augustes traditions résolurent de le

rénover, en l’affermissant sur de nouvelles bases : on reconstitua le

Conseil occulte des Douze ; les cadres du 2e degré ne tardèrent point à

se remplir. Un cercle extérieur fut enfin créé, et maintenant la vie circule à


flots dans l’organisme mystique du colosse rajeuni.




Il nous est loisible de fournir ici quelques extraits d’une constitution

jusqu’alors rigoureusement secrète de la Rose-Croix rénovée.


En apparence (et extra), la Rose-Croix est une Société


patente et dogmatique, pour la diffusion de l’occultisme.




En réalité (et intrus), c’est une Société secrète d’action, pour

l’exhaussement individuel et réciproque ; la défense des

membres qui la composent; la multiplication de leurs forces vives par réversibilité; la ruine des


adeptes de la magie noire ; et enfin la lutte pour révéler à la théologie chrétienne les magnificences




ésotériques dont elle est grosse à son insu.

En somme, c’est un arbre dont les racines doivent puiser leurs éléments nutritifs dans le sol fertile

du 1er degré (Biologie);

Dont les branches doivent fleurir en fraternité scientifique dans le 2e degré (Théorie) ;

Et fructifier en oeuvres dans le 3e degré (Pratique).

Dans la pépinière du premier degré, le Conseil des Douze (3e degré) choisit les membres du

second degré.

Les membres du 2e degré (a fortiori, le cas échéant ceux du 3e); organisent des conférences pour

l’enseignement des membres du 1er degré, dont ils doivent diriger les études. Mais leur rôle

principal est d’exécuter les instructions du Conseil des Douze.

Les adeptes du 2e degré se trouvent ainsi à cheval sur le mur qui sépare le Patent de l’Occulte,

l’Externe de l’Interne, et la Société ouverte dogmatique de la Société secrète d’action.

Les membres du 2e degré ont le droit d’adresser des voeux aux Douze ; mais individuellement. —

Réunis, ils ne peuvent ni délibérer, ni prendre des conclusions quelles qu’elles soient, au sujet des

instructions reçues des Douze.

Les membres du 2e degré jurent le secret et doivent obéissance. Néanmoins ils sont libres de se

retirer en démissionnant : à charge simplement de tenir en gens d’honneur leur serment de

discrétion, sur tout ce qu’ils ont pu connaître de nos mystères et de nos délibérations, y compris

l’ordre même qui a motivé leur retraite.

Les Douze prennent des décisions à l’unanimité des voix, et les membres du 2e degré en

exécutent la teneur. Un seul des Douze, opposant son VETO formel, suffit à faire repousser un

projet et passer, sans discussion, à l’ordre du jour pur et simple.

Cependant (et ceci restera secret parmi les Douze) etc.



Tel est ce fragment d’un Concordat jusqu’ici connu de ceux-là seuls qui l’ont signé ; je veux dire les membre du


Conseil des Douze, et les chefs du deuxième degré : tous ceux en un mot, dont le paraphe — in fraternitate R.*.




.*. — est suivi de l’hiéroglyphe .

Le Conseil des Douze se compose de six membres connus et de six membres inconnus : le rôle de ces derniers

consisterait à réédifier l’Ordre en sous-main, si jamais une cause quelconque venait à le dissoudre.

La Rose-Croix rénovée compte déjà plus d’un millier d’adhérents.


Stanislas de Guaïta




Tiré de l’ouvrage Essai de Sciences Maudites – Tome 1 : Au Seuil du Mystère, Georges Carré éditeur, Paris,




1890.

lundi 23 mars 2015

Ordres et désordres (scissions)

Ordres et désordres (scissions)

Nous avons dit que Pasqually et Saint-Martin avaient donné une âme au martinisme et que Papus

l’avait doté d’un corps. Or, s’il est vrai que les âmes, par leur privilège d’immortalité, échappent au

tourment des dissensions, des jalousies, des ambitions, il n’en est jamais ainsi des corps qui ne sont

que passagers.

Aussi, au fil des temps et selon l’humeur des uns et des autres, l’unité se défit et des branches

poussèrent sur le tronc commun. Dè...s 1922, Victor Blanchard fonda l’Ordre Martiniste

Synarchique (O.M.S.), dirigé plus tard par Louis Bentin, ressortissant français vivant en Angleterre.

En 1975, une patente fut délivrée. Affectation, au martiniste français. En 1931, Augustin Chaboseau

fonda l’Ordre Martiniste

Traditionnel (O.M.T.) et, en 1948, Jules Boucher créa l’Ordre Martiniste Rectifié. En 1968, sous

l’impulsion de Robert Ambelain, fut créé l’Ordre Martiniste Initiatique (O.M.I.), souché sur la

maçonnerie de Memphis-Misraïm. On pourrait également évoquer des scissions plus récentes du

tronc commun qu’est l’Ordre martiniste, présidé, comme nous l’avons vu, par Emilio Lorenzo,

successeur de Philippe Encausse : l’Ordre Martiniste Libéral (O.M.L.) qui lui même a connu une

scission qui déboucha sur l’Ordre Martiniste des Supérieurs Inconnus (O.M.S.I.) et enfin nous

même l’Ordre Martiniste Traditionnel Primitif (OMTP).

Dans le plus pur esprit du martinisme, il regroupe un petit noyau de cherchant, fidèles à la filiation

spirituelle des maîtres qui les ont précédés et à l’enseignement du Martinézisme et Saint Martinien
 

vendredi 20 mars 2015

Le Philosophe Inconnu

Le Philosophe Inconnu sait que nous avons davantage que ne le déplorait

Martinès de Pasqually

 




 


Le plus pur, le plus subtil, raffiné, pénétrant et puissant génie spirituel de l'ésotérisme chrétien, tel est nous semble-t-il, en guise

de première et immédiate présentation, ce que l'on pourrait dire en paraphrasant Joseph de Maistre [1], concernant celui qui se fit

connaître, si l'on peut s’exprimer ainsi, sous l'énigmatique nom du « Philosophe Inconnu ». Né à Amboise, le 18 du mois de

janvier 1743, Saint-Martin, doté par grâce native d'une faible constitution et d'une rare sensibilité, traversera l'existence les yeux

de l'âme continuellement fixés sur les réalités éternelles, aspirant, à chaque aurore que le soleil faisait lever sur chacune de ses

journées, pouvoir très vite être réuni à la source ineffable se trouvant, hors de ce monde, éclairant et illuminant d'une souveraine

lumière notre véritable patrie originelle.

Possédant, indéniablement, une personnalité d'une extrême sensibilité et ayant ressenti, dès son plus jeune âge, et non sans

une éprouvante souffrance, les vives attaques qui constituent la triste atmosphère habituelle enveloppant les pauvres êtres

perdus, exilés dans les sphères de la matérialité, Saint-Martin, extrêmement attachant à plus d'un titre, saura plus tard traduire,

dans ses nombreux ouvrages, en une langue belle et pure, les vérités essentielles nécessaires à l'instruction des esprits en quête

de l'ineffable Paix du Ciel.

La chance de Saint-Martin, qui décidera de son orientation pour le restant de sa vie, alors qu'il venait d'être incorporé, en 1765,

après un échec dans la carrière du droit, dans le régiment de Foix-Infanterie, viendra de la miraculeuse rencontre qu'il fit, peu de

temps après son entrée dans la voie militaire, avec Martinès de Pasqually (1710-1774), lui donnant d'accéder à un domaine

inespéré mais auquel il aspirait cependant depuis des années, qui le transporta de joie et lui conféra des lumières d'une nature

exceptionnelle. Les deux hommes, quasiment prédestinés pour s'entendre et se compléter, se lièrent étroitement, tant et si bien

qu'en 1771, Saint-Martin abandonnera définitivement son état d’officier pour se mettre entièrement au service de celui qui était

devenu son maître en divers « objets », heureux de pouvoir enfin, selon son expression choisie, se consacrer pleinement à sa

« grande affaire ».

Recevant rapidement, de par sa naturelle prédisposition, tous les degrés de l'Ordre des Elus Coëns jusqu'à son ordination de

Réau+Croix en avril 1772, Saint-Martin, surpris et peiné tout d'abord par le départ de Martinès pour Saint-Domingue, le 5 mai

1772, ne tardera pas, dès son premier séjour à Lyon un an plus tard, accueilli fraternellement par Jean-Baptiste Willermoz (1730-

1824) à l'invitation duquel il délivrera des instructions dans le cadre des activités du Temple Coën souché sur la Loge La

Bienfaisance, à se signaler par l'originalité de sa pensée et de ses vues, qui contredisaient, en de nombreux points, les attitudes

et méthodes des initiés « selon les formes ».

En effet le Philosophe Inconnu, insistant sur l'importance de la réception silencieuse et intime de la Parole, ainsi que sur le

caractère supérieur du cheminement selon l'interne, déclarera ouvertement qu'il était inutile de s'embarrasser de techniques

pesantes et d'artifices grossiers, qu’il était vain de laborieusement s'attarder avec les élémentaires et les esprits intermédiaires,

qu'il convenait, bien au contraire, de s'ouvrir directement, par une sincère purification du coeur, aux mystères de la génération du

Verbe.

Ecartant donc les pratiques qu'il jugeait, à présent, dangereuses et contraignantes, Saint-Martin, qui choquera par ses propos

certains des anciens élèves de Martinès, prônera dorénavant un retour à la simplicité évangélique, et se fera l'ardent prophète

d'une union substantielle avec le Divin Réparateur, union dans laquelle devait absolument dominer le dépouillement et l'amour.

Robert Amadou, fin analyste dans ces domaines délicats, explique en ces termes la position de Saint-Martin :

« Louis-Claude de Saint-Martin rejettera les rites théurgiques, et les rites maçonniques, comme inutiles et dangereux. Le

Philosophe Inconnu croit, il sait que nous avons davantage que ne le déplorait Martines : nous avons l'interne qui enseigne tout

et protège de tout, le coeur où tout se passe entre Dieu et l'homme, par la médiation unique du Christ et les épousailles de la

Sagesse. La rencontre avec la chose devient mystique.

Tenons, exhorte Saint-Martin, plus à la marche des principes et des agents supérieurs qu'à celle des principes inférieurs et

élémentaires. Défions-nous donc du sidérique, encore appelé astral, ou céleste, et surtout de sa branche active.

Quand on ouvre toutes grandes les portes, on ne sait qui va entrer et, même si, contre la vraisemblance, toutes précautions

étaient prises, les formes théurgiques, comme toutes formes, risqueraient de détourner plus que de soutenir l'homme de désir qui

possède tout en lui, pourvu que Dieu y vienne et, par conséquent, qu'il ait nettoyé et orné la salle du festin, poli le miroir dont la

pureté permet l'assimilation du reflet au reflété. » [2]

Notes.

1. « J'ai eu l'occasion de me convaincre, il y a plus de trente ans, dans une grande ville de France, qu'une certaine classe de ces

illuminés avait des grades supérieurs inconnus aux initiés admis à leurs assemblées ordinaires; qu'ils avaient même un culte et

des prêtres qu'ils nommaient du nom hébreu coën.

Ce n'est pas au reste qu'il ne puisse y avoir et qu'il n'y ait réellement dans leurs ouvrages des choses vraies, raisonnables et

touchantes, mais qui sont trop rachetées par ce qu'ils y on mêlé de faux et de dangereux, surtout à cause de leur aversion pour

toute autorité et hiérarchie sacerdotales. Ce caractère est général parmi eux : jamais je n'y ai rencontré d'exception parfaite parmi

les nombreux adeptes que j'ai connus.

Le plus instruit, le plus sage et le plus élégant des théosophes modernes, Saint-Martin, dont les ouvrages furent le code des

hommes dont je parle, participait de ce caractère général. » (J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg, XIe Entretien,

Éditions de La Maisnie, 1980, p. 247.)

2. R. Amadou, Introduction, in Traité sur la réintégration, Collection martiniste, 1995, pp. 36-37.



jeudi 19 mars 2015

Raymond Bernard "La qualité fondamentale du mystique est donc d’être lui-même."


"La qualité fondamentale du mystique est donc d’être lui-même."




"Le mystique moderne se souvient à chaque instant qu’il y a en tout être une double polarité - l’une positive, l’autre négative - et que lui-même en est marqué, puisque sans cette double polarité, aucune existence ne serait possible, le troisième point - la manifestation sur le plan matériel - ne pouvant être que si les deux autres sont. La polarité positive, ce sont les qualités, les talents, les possibilités constructives. La polarité négative, ce sont les défauts, les limites physiques ou intellectuelles, les tendances destructrices. Chacun, en fait, a les défauts correspondant à ses qualités et cela est inéluctable. Le mystique comprend ainsi qu’il ne doit pas juger. Si la polarité négative d’autrui le gêne ou le surprend, il sait que sa propre polarité négative peut autant gêner ou surprendre les autres. En outre, le cosmique étant tout et en tout, cette double polarité y est incluse aussi et ce qui est désigné comme défaut ou imperfection n’est, en dernière analyse, qu’une déduction d’un raisonnement limité car cette double polarité est au service de l’homme pour son évolution, pour son épanouissement intérieur et pour son ultime prise de conscience.

La qualité fondamentale du mystique est donc d’être lui-même. Il ne cherche pas à dissimuler hypocritement sa polarité négative pour ne déployer aux yeux du monde que sa polarité positive. Il sait que les plus grands maîtres possèdent eux-mêmes cette double polarité aussi longtemps qu’ils sont incarnés et que c’est en restant eux-mêmes qu’ils donnent aux autres la plus grande leçon et le plus bel exemple. En étant lui-même, le mystique est un être complet. Il s’épanouit en utilisant tous les moyens mis à sa disposition dans son incarnation. Il apprend cependant à utiliser sa polarité positive pour les autres et à garder pour lui-même sa polarité négative, et c’est en cela qu’il se différencie du profane. La polarité négative est une aide considérable pour lui. Elle l’incite à une humilité constante. Aussi loin qu’il ira sur le Sentier de l’évolution, il restera conscient des limites que lui impose sa polarité négative et il sera humble parce qu’il se sait homme."
Raymond Bernard